Georges Alves06 november 2008 – 18:16

Chose promise, chose due. Lors de la messe qu’il a célébrée à la Toussaint, dans la basilique de Koekelberg à Bruxelles, le cardinal Laurent Monsengwo avait convié ses compatriotes désireux d’en savoir plus sur la situation du pays à assister à sa conférence de presse prévue 48 heures plus tard.

Lundi, au siège de l’épiscopat, face aux médias, Monsengwo n’a pas eu sa langue en poche. Il a fustigé l’injustice que connaît actuellement le peuple congolais, à l’est de la République dans l’indifférence de la communauté internationale.

Il y a en ce moment 1,6 million de Congolais contraints de fuir leurs villages à cause de la soldatesque de Nkundabatware, a-t-il souligné. Quand il y a un vide, on le comble ! Ceux qui font la guerre le savent, a ajouté le successeur du cardinal Etshou qui pense que la communauté internationale est au courant de la volonté de balkanisation du Congo à travers cette infiltration à l’est.

Mgr Monsengwo déplore le manque de respect des accords de Nairobi, en novembre 2007, et ceux de Goma, signés en janvier 2008. Le cardinal estime que le droit international et le respect de la souveraineté du Congo sont, à ce jour, piétinés.

Monsengwo qui n’a jamais cru un seul instant à la thèse des droits de minorités au Congo, relève que sur les 400 ethnies qui peuplent le Congo, a-t-il déclaré, seules les Hema et Lendu, les Tutsis et hutu posent problème. Il va de soi pour Mgr Monsengwo, que le conflit actuel provient du Rwanda voisin. Un point de vue auquel organisations internationales et population se rallient.

Selon des sources proches de l’église catholique, Monsengwo aurait été sollicité par le gouvernement belge pour jouer le médiateur entre le chef rebelle tutsi Laurent Nkunda et le Président Kabila dans la crise actuelle à l’est du Congo. Le cardinal qui estime que la communauté internationale n’a d’yeux que pour les richesses du Congo se serait opposé à cette proposition de la Belgique.

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