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La région de Mons-La Louvière a aussi connu ses actions contre le Pacte

La région de Mons-La Louvière a aussi connu ses actions contre le Pacte

La région de Mons-La Louvière a aussi connu ses actions contre le Pacte ce jeudi 8 décembre. Outre une manifestation et un large mouvement de fermetures de magasins à  La Louvière, des piquets de grève ont également eu lieu dans les villes du Borinage environnant Mons, organisées conjointement par la CSC-CNE et la FGTB-SETCA.

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Le premier magasin concerné est le Cora de Hornu, dans la commune où se trouvaient jadis les charbonnages. A 8 h 15, les premiers militants syndicaux s’installent. Selon la déléguée CNE Bianca, il semble à  ce moment assez clair que le personnel ne viendra pas. Mais il est possible que le directeur, en dépit de la parole qu’il avait donnée la veille, fasse appel à  un huissier. Le risque est qu’il utilise des cadres pour ouvrir le magasin et qu’il fasse appel à  une agence d’intérim, confie-t-elle. Non loin de là , il y a le Colruyt de Wasmuel. A 8 h 30, des militants CSC y installent un piquet. Le magasin n’est pas encore ouvert, mais quelques membres du personnel sont déjà  présents. Le gérant accepte de fermer s’il y a un piquet en bonne et due forme. Le magasin ne rouvrira effectivement pas avant le départ des militants syndicaux. Vers 9 h 40, c’est le retour au Cora de Hornu. Le piquet est à  ce moment principalement composé de militants SETCA, le gros des CNE étant parti pour La Louvière. Tous les magasins du zoning ont accepté d’éteindre leurs lumières, sans pour autant nécessairement fermer, afin de montrer symboliquement leur solidarité. Seule une commerçante, indépendante mais endettée, refuse de la faire, mais des militants syndicaux parviennent après maintes difficultés à  la convaincre de le faire. A 10 h 30, c’est sur le zoning commercial de Hyon, que des militants CSC installent un piquet. L’entrée est bloquée, mais les voitures qui veulent sortir sont autorisées à  le faire. Sur le zoning, le magasin Aldi est le seul fermé et une part importante du personnel des établissements n’osent pas rejoindre le mouvement parce qu’ils n’osent pas … A 12 h, c’est sur le complexe montois des Grands Prés, où le piquet a remarquablement bien fonctionné. Les militants FGTB ont bloqué les portes ainsi que la galerie. Mais des huissiers sont déjà  venus dans le courant de la matinée.

A 12 h 15, c’est le complexe de Jemappes. Un noyau de militants est installé à  l’entrée du parking, empêchant les voitures, mais non les piétons, de rentrer . Un flot continu de véhicules passe en effet sur la route perpendiculaire à  l’accès. On peut noter que certains dirigeants de magasins se sont livrés à  des actes de provocation : tentatives par de monter les automobilistes contre les grévistes, incitations aux premiers de foncer sur les seconds, propos méprisants sur ceux-ci relevant des vieux stéréotypes des classes moyennes sur les classes populaires, … Comme le dit Jean-Marie ( CNE ), les patrons veulent à  tout prix remettre en cause le droit de grève et nous accuser d’empêcher les gens de travailler. Il est vrai que de façon générale dans le milieu des zonings commerciaux, divers abus de pouvoir sont fréquemment pointés. Si l’adhésion syndicale n’est pas formellement interdite, les salariés n’osent tout simplement pas faire grève car leur statut précaire leur fait craindre le licenciement, menace parfois explicite. Certains gérants tentent de contrôler la nomination des délégués syndicaux. Sans oublier la carte de pointage : si un jour de grève est noté sur celle-ci … Les réactions des automobilistes sont assez diverses, allant de l’approbation implicite ou explicite à  la franche agressivité en passant par l’indifférence, le plus souvent. Certains militants syndicaux, tant FGTB que CSC, se font la réflexion que ce manque de conscience n’est pas étranger à  la domination politique que le PS francophone exerce depuis plusieurs décennies sur la région, traitant sa population déshéritée comme une masse passive qu’il entretient en l’échange de voix électorales plutôt que comme des citoyens à  conscientiser et à  émanciper. Depuis le début de l’après-midi, il y a des rumeurs sur l’arrivée d’un huissier, qui ne viendra finalement que vers 6 h. C’est vers 4 h que l’on apprend la nouvelle de la décision judiciaire ordonnant la levée du piquet des Grands Prés. Jacqueline Vandenberghe, déléguée SETCA des Grands Prés, explique que l’on a l’impression de mener un combat comme dans les années 80 contre les trains de mesures, mais en plus agressif. Elle exprime le dégoût que lui inspire cette façon de nous impressionner avec des huissiers, mais aussi la satisfaction d’avoir tenu bon pour ce qui est bon et juste. En outre, face aux tentatives de diviser le mouvement social, elle rappelle que nous ne sommes pas des politiciens mais des gens du social.

Vers 4 h 40, on apprend que des gens de la direction du Cora de Hornu ont tenté de forcer le piquet en téléphonant dans le courant de l’après-midi à  des cadres et des indépendants pour leur faire reprendre le travail. On craint un affrontement, d’autant qu’une huissière est appelée sur les lieux. Mais c’est rapidement désamorcé. Le magasin sera maintenu fermé et la huissière renoncera à  demander les identités des militants, malgré la présence des policiers. Vers 6 h, retour au complexe de Jemappes. Après une remise en place du piquet à  l’entrée du parking, le camp est levé vers 6 h 30.

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