arch/ive/ief (2000 - 2005)

Abolition du chômage
by Gérard de Sélys. Monday, Jun. 28, 2004 at 9:45 PM
posted by griet van meulder grietvanmeulder@hotmail.com

Au dix-huitième siècle, des philosophes, des intellectuels et des citoyens, réunis dans les fameux cafés où s'est préparée la révolution française, avaient émis l'idée et le mot d'ordre de l'abolition de l'esclavage. Cette idée, alors parfaitement utopiste, provoqua l'abolition de l'esclavage dans la plupart des États avancés du monde en moins de cinquante ans. Seuls, les États-Unis furent à la traîne avec la guerre de sécession qui mit définitivement fin à l'esclavage en 1865 après une guerre de quatre ans et plus de 600 mille morts.

Aujourd'hui, subsiste une nouvelle forme d'esclavage: le chômage. Alors que les besoins élémentaires de plus de la moitié de l'humanité ne sont pas assouvis (nourriture, logement, eau potable, routes, écoles, hôpitaux etc...) et qu'il faudrait des centaines de millions de travailleurs pour le faire, des centaines de millions de personnes, hommes et femmes, restent sans emploi ou sont manipulés par les employeurs qui les utilisent pour faire pression sur les salaires.

L'esclave n'était pas libre mais il avait un travail. Le chômeur n'a pas de travail et n'est donc pas libre. Il est esclave du système de production dominant.

Outre l'inhumanité de la condition de chômeur, l'existence et la tolérance de cette forme d'esclavage alimente les discours racistes et réactionnaires.

On fait croire au chômeur qu'il n'a pas de travail parce que celui-ci lui est "volé" par les étrangers. On fait croire aux travailleurs que les chômeurs sont des tire-au-flanc qui coûtent cher à la société. Or le chômage est un instrument essentiel de régulation du "marché du travail" du système d'économie de marché, c'est à dire du système capitaliste.

Au dix-huitième siècle, les abolitionnistes ne pouvaient encore prévoir que l'esclavage perturberait un jour les "équilibres" du système de production capitaliste. Ils exigeaient l'abolition de l'esclavage pour des raisons de dignité humaine.

Aujourd'hui, nous avons à exiger l'abolition du chômage (*) pour les mêmes raisons.

Et parce que c'est le meilleur moyen de mettre définitivement un terme aux discours tenus et aux mesures racistes prises par l'extrême-droite ou décrétées sous la pression de celle-ci.

Exiger l'abolitions du chômage, c'est exiger un changement fondamental de la société. C'est brandir un mot d'ordre compréhensible par tous. C'est tourner le dos à l'indifférence et à la lassitude désabusée que provoquent les revendications trop partielles ou sectorielles. C'est éveiller l'espoir et la vigueur que suscite l'utopie.








(*) Il n'est, bien sûr, pas question de demander l'abolition des chiches allocations de chômage qui existent dans de rares pays comme la Belgique.

abolition du travail
by mateo Tuesday, Jun. 29, 2004 at 10:42 PM

l'esclavage moderne est le travail.
La philosophie des lumières fondatrice de la révolution a effectivement permi l'abolition du statut d'"escalve", mais c'est pour le remplacer par une nouvelle forme d'esclavage élargie a l'ensemble du "peuple": le nouvel esclave c'est le "citoyen-producteur".
Le citoyen pour être libre se sacrifie (comme le christ) en travaillant toute la journée pour:
-pour le bien commun:c'est à dire l'Etat qui comme toute grosse institution gaspille à tour de bras la richesse produite et assure une "redistribution" des quelques miettes qui restent pour les citoyens, impuissant sur l'Etat et la production.
-pour les patrons et actionnaires des entreprises privées qui exploitent jusqu'à la moelle les travailleurs
-pour la Croissance, c'est à dire le Culte moderne du Bien Etre, qui est la philisophie de l'Etat et des entreprises privées. Le Culte du Bien Etre c'est vouloir que tous le monde est un jour 4 frigos, 6 TV, 3 piscines, pouvoir se bourrer de médocs, et de pouvoir consommer à l'infini.
Le Bien Etre tel qu'on l'entend aujourd 'hui est un mythe car: le Bien Etre est relatif et aujourd'hui il est fondé sur la création de besoins. le Bien Etre n'est donc jamais satisfait et la Croissance infinie est sont reflet.
Mais -nous sommes dans un monde fini écologiquement et humainement.il faut donc repenser le bien etre au niveau mondial
-le matériel ne fait pas le bonheur. il fait être capitaliste ou pour un communisme étatique type 20 siecle pour le croire
-le travail est une fatalité, oui mais on pourrait travailler moins tout en assurant la survie de l'ensemble des hommes de la planète, et de faire du travail une activité ludique.

Chomeurs, ne travailler pas! profiter de votre maigre revenu et organiser vous avec vos amis chomeurs, metter en commun votre argent, et constituer des communautées autonomes, et organisons nous au niveau mondial. L'Utopie est possible aujourd'hui, laissons les attentistes se casser les dents sur le mythe du grand soir: pas de travail pour la croissance qui tue l'homme, de quoi survivre, et de quoi vivre: une communauté d'amis pour profiter de la vie et exploiter la puissance de son Imaginaire, de ses sentiments et de ses talents artistiques, dans ce monde de tristesse qui court vers une catastrophe economique, militaire ouo technologique, et pour lutter contre le Système: insurrection, sans concessions.

mateo, étudiant précaire, futur chomeur.