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Nieves

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Naam

Nieves Pellicer

Vakgebied

Journalisme

Topic(s)

Sujets sociales, journalisme environnemental, législation européenne...

About Nieves

Née à Toledo, une jolie ville située dans le centre de l'Espagne et connue comme 'la ville des trois cultures' (juive, arabe et chrétienne), il y a 24 années.
J'ai étudiée le Journalisme à l'Universidad Complutense de Madrid. Et voilá, maintenant je suis à Bruxelles pour apprendre plus de journalisme, de Français, d'Anglais, de l'Europe, de la gens, de la vie...
Si tu veux me contacter:
nievespellicers@gmail.com

Nieves's blog

Ma frontière est ma maison

D'un sourire innocent, une femme nous montre de la pointe du pied où se termine son espace vital. « Ceci est ma frontière », affirme-t-elle, en indiquant l'entrée de sa maison. Cette femme c'est une des protagonistes du documentaire "Le voyage de Nadia" réalisé par Carmen García et Nadia Zouaoui et présenté dans la selection du 10e Festival Cinéma Méditerranéen de Bruxelles.

Ce document audiovisuel raconte le retour de Nadia dans son Algérie natale douze années après avoir été choisie sur photos par un canadien pour se marier et commencer une nouvelle vie dans ce pays nord-américain lointain. Suite à son divorce elle se décide à retourner au pays, mais avecun autre regard, celui d'uen algérienne occidentalisée: disposée à montrer au monde la réalité de son peuple indigène. Accompagnée d'une camera elle interviewe sa propre mère, ses amis de l'enfance, ses anciens voisins… Elle souhaite ainsi voir si leur regards sur elle a changé et s'il reste encore quelque chose de la culture machiste règnante sur cette terre.

La mère de Nadia n'est jamais sortie de chez elle. Ce n'est pas qu''elle ait peur de le faire, mais que, comme beaucoup de ses voisines, elle ne l'a jamais envisagé. Les femmes doivent rester chez elles, auprès des enfants y effectuant les tâches domestiques. Elles ne peuvent pas plus se rendre au marché le plus proche pour y faire leurs courses. C'est la tâche du mari, des frères ou des fils. Y compris le vêtement duquel elles se vêtissent est choisi et est supervisé par le secteur masculin de chaque famille. « Je dois aider mes pères à instruire ma soeur », dit un adolescent en répondant aux questions de Nadia. Et celle-ci demande immédiatement à la petite, de quelque dix années, quel est son avis: « Mon frère doit me surveiller, parce que sinon, je pourrais faire ce que je voudrais ».

Nadia, pantalon droit, chemise ceintrée, lunettes de soleil sur la tête, convainc deux jeunes filles de l'accompagner au marché. La plus âgée, qui va à l'université, ne paraît pas très préoccupée. La seconde, une adolescente, se montre réticente et vraisemblablement embarassée.

Plus tard, trois jeunes filles affirment devant la caméra que les choses ont changé par rapport à ce qui vivaient leurs mères à leurs âges. Les plus agées le confirment. Des femmes vont à l'université certaines même effectuent des travaux d'hommes. Tel est le cas de la vétérinaire. Nadia passe un jour avec elle pour nous montrer comment elle se déplace seule dans sa voiture de maison en maison. Elle traite avec des hommes, les propriétaires des animaux. Malgré l'avancée que cela représente, elle n'ose pas danser dans sa voiture, même si ses bras voudraient bouger au rythme de la musique qui provient de sa radio. Cela serait mal vu.

Une autre femme vit cachée dans une vieille maison. Son mari l'y a enfermé parce qu'il voulait se marier avec une autre, elle a alors été obligé d'abandonner la garde de leurs fils. Cela se produit en Algérie au XXIème siècle. Au même moment, à Bruxelles, de l'autre côté de l'écran, des spectateurs de différentes nationalités réagissent de manière différente devant cette réalité à laquelle ils assistent. Quelques-uns sont émus, dcertains choqués, d'autres rient aux éclats. Tout dépend des frontières qu'ils ont eu dans leurs vies.

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