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Le défi de l'eau: qu'on en tienne compte

Le défi de l'eau: qu'on en tienne compte

'The water challenge' est le titre d'une des conférences de la Green Week organisée par la Commission Européenne. Des directeurs de différentes institutions provenant de pays comme le Grèce, la Pologne, Chypre, la France ou l'état de Californie ont énoncé leurs efforts et leurs besoins en matière d'eau. Quand on a donné la parole au public présent, la première voix, critique, a été celle de Grégory Mathieu, responsable de la communication de Eureau, la Fédération Européene des Associations Nationales de Services et D'Assainissement. En ce moment, comme dans l'interview ci-dessous, il a demandé aux politiciens de donner plus de place à l'eau dans les débats qui traitent de la lutte contre le changement climatique.

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Question: Qu'est-ce que fait l'Eureau?

Grégory Mathieu: Eureau est la Fédération Européenne de Distributeurs des opérateurs des eaux usées. Nous donnons de l'eau potable à 405 millions d'européens. Donc, quand vous prenez votre douche, quand vous tirez votre chasse d'eau nous sommes là derrière pour collecter cette eau usée, la retraiter et la remettre dans le système. Nous avons à Bruxelles un bureau avec plusieurs personnes qui défend les intérêts de 85% du secteur d'eau en Europe à travers les pays membres qui sont au nombre de 30.

Question: Qu'est-ce que ce qui vous fait penser que l'eau n'a pas le rôle qu'elle mérite par rapport au chemin du Copenhague?

Gregori Mathieu:C'est un regret parce que l'on constate aujourd'hui que les discussions à Copenhague sont centrées autour des causes du changement climatique: les gazs à effet de serres, le réchauffement, etc. Alors ces causes ont des effets importants sur l'eau: la sécheresse, la montée du niveau de la mer, les inondations... tout ça nous devrons le traiter. On va donner de l'argent à tous les industriels et à tous ceux qui serons capables de diminuer leur production de gaz à effet serre. À aucun moment on ne s'est posé la question de savoir si dans quelques années on ne devra pas faire la même chose avec ceux qui arriveront à avoir une gestion durable de l'eau. Parce que cette resource n'est pas inépuisable. Il y a pas de l'eau pour toujours, pour tout le monde, et pour pas cher sur cette planète. C'est une utopie. Et l'eau, elle est irregulièrement distribuée sur la planète. On sait qu'en Afrique il y n'y en a pas beaucoup. En Europe il y en a plus, mais il y a des parties en Europe qui souffrent de sécheresse: le sud de l'Europe, mais aussi l'Angleterre il y a des endroits où il y a de sécheresse. Nous avons une préoccupation, c'est qu'à Copenhague, parmi les discussions sur le changement climatique, on puisse aussi parler de l'eau comme la plus grave des conséquences du changement climatique et peut-être la nouvelle cause de dommage important pour l'humanité demain. Et nous voulons dire aux hommes politiques européens qui aurons à défendre les positions européennes à Copenhague qu'il est temps de se poser la question sur l'eau et nous invitons les parlementaires européens à constituer un groupe parlementaire pour discuter du sujet de l'eau. Il n'a jamais existé aucun groupe parlementaire sur l'eau. Il y en a sur la défense des animaux, la bio-diversité et sur différents sujets concernant l'environnement mais pas sur celui là. Et notre point de vue c'est qu'il n'y a pas de vert est possible sans bleu. Cette planète est bleue.

Question: Il y a une grande industrie de l'embouitellement de l'eau. Croyez-vous que c'est pour favoriser cette industrie que les politiciens ne font pas attention à l'eau du robinet?

GM: Je ne pense pas que ce soit une question d'intérêt finacier. Je pense que c'est un manque de culture politique et les hommes politiques ne se rendent pas compte du problème. Tout le monde, toi et moi, dans notre maison avons de l'eau. Ça parait évident. Mais c'est un luxe d'avoir de l'eau du robinet chaque jour. Et comme ce n'est pas un problème au quotidien, les politiciens ne le considèrent pas comme un problème d'importance. Alors, le changement climatique a prit dans le débat international à nouveau de l'importance, nous voudrions vraiment que l'eau vienne se joindre et s'intégrer dans ces réflexions. Nous ne voyons pas l'intérêt particulier de boire de l'eau en bouteille. Je n'ai rien contre les producteurs d'eau en bouteille. Il faut beaucoup de litres d'eau pour faire une bouteille en plastique. La transporter par camion, par avion ou par train pour l'amener dans plusieurs endroits de la planète, l'empreinte écologique est énorme. Mais nous sollicitons les citoyens afin qu'ils consomment de l'eau du robinet qui arrive chez eux, et qui est d'une extraordinaire qualité, parce que l'Europe nous impose des normes vraiment très strictes. Et ce peut-être par ce changement qu'on arrivera à avoir une empreinte écologique sur l'eau un peu moindre.

Question: Si vous pouviez faire parti d'une commission politique afin de parler de la problématique de l'eau, quelles seraient les solutions que vous proposeriez?

GM: Je ne les ai pas en main mais je crois que la solution c'est d'abord d'en parler avec les agriculteurs, avec les industriels, avec les consommateurs... On a entendu les agriculteurs aujourd'hui. Nous ne sommes pas leurs adversaires. Nous voulons au contraire être leurs partenaires pour une gestion durable de la planète. Ils ont besoin d'eau pour leur production. Nous avons besoin de leur production pour vivre. Asseyons-nous autour d'une table dans le cadre de la réforme de la politique agricole, avec eux, avec les politiques. Il n'y a pas de solution miracle. Il y a seulement une nouvelle technologie que nous devrions créer pour pouvoir mieux gérer l'eau. Mais la première révolution à faire c'est de ramener la problématique de l'eau dans le débat politique.

Interview: Nieves Pellicer