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Manifestation contre la chasse aux chômeurs à Charleroi

Manifestation contre la chasse aux chômeurs à Charleroi

Ce jeudi, 25 octobre, la FGTB et la CSC ont organisé une manifestation contre « le plan d’activation des chômeurs » de l’ONEm, qui chaque année exclue plus de chômeurs. Cette manifestation, qui a lieu chaque année, connaît un succès grandissant. Cette année, une grande délégation de la FUNOC, (Formation pour l’Université Ouverte de Charleroi) a rejoint l’action. En effet, ce ne sont pas moins de 120 personnes qui se sont rendues, tambours battants, à l’ONEm pour exprimer leur façon de penser sur cette chasse aux chômeurs.

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"Fermer les entreprises et harceler les chômeurs, ça suffit!"

L’esprit du « plan d’activation des chômeurs » c’est de chercher la cause du chômage chez les chômeurs et pas chez le manque d’emploi. C’est pourquoi les manifestants ont mis une grande banderole sur la façade avec le texte : « Fermer les entreprises et harceler les chômeurs, ça suffit ! ». Les autres calicots, qui affichaient « stop au harcèlement » ou encore « moins de chômeurs, plus de pauvres » en disaient long sur le sentiment des gens présents.

La directrice de l’ONEm a été invitée à s’expliquer sur la mise en pratique de ce « plan d’activation ». A la question : y-a-t il assez de travail pour tout le monde, la directrice a répondu : « Je sais qu’il n’y a pas de travail pour tout le monde, mais les chômeurs doivent s’habituer à commencer avec des petit contrats, comme les ALE. » Cela confirme que le véritable but du plan d’activation de l’ONEm n’est pas de créer de l’emploi, ni même d’aider les chômeurs à trouver un emploi convenable, mais d’exercer une pression sur les chômeurs pour qu’ils acceptent n’importe quelles conditions de travail. Un commentaire faisait l’unanimité au seing des manifestants POUR DIMINUER LE CHOMAGE IL FAUT CREER DE L’EMPLOI, AU LIEU DE SANCTIONNER les victimes du manque d’emploi et compliquer encore plus la situation des chômeurs.

A travers les histoires concrètes des gens on s’aperçoit des drames humains et l’inefficacité derrière les sanctions. Prenons le cas de Fatima, 23 ans. Elle sort de l’école sans diplôme juin 2006. Comme tous les jeunes qui sortent de l’école, elle ne touche pas le chômage les premiers 10 mois.
Puisqu’elle veut avancer dans la vie, puisqu’elle ne veut pas juste attendre son chômage, elle s’inscrit au Forem pour 4 séances intensives avec comme aboutissement un choix réfléchit pour une formation. Après deux séances, elle a fait son choix et elle fait l’erreur de ne pas continuer les 2 dernières séances. En septembre 2007, elle commence la formation de puériculture, qu’elle avait choisie lors de son suivi au Forem. En octobre, elle est convoquée par l’ONEM pour justifier les 2 absences au Forem. A la fin de l’entretien, son délégué syndical et le fonctionnaire de l’ONEm concluent qu’elle aura une sanction d’un mois. Vient alors la lettre de l’ONEm annonçant que tout son stage d’attente a été annulé et que donc elle touchera ses allocations en juin 2008 seulement. Elle a donc une sanction de 12 mois qu’elle n’aurait pas eu si elle ne s’était pas inscrit pour le suivi du Forem. C’est injuste et c’est inefficace en tant que système de mise à l’emploi.
Depuis elle se démène comme elle peut, dans les dédales de cette administration complexe qui ne lui assure aucun revenu. Et sa mère l’aide de son mieux ainsi que sa famille. Heureusement graçe à la pression de l’action, la directrice a promis de revoir son cas. Première petite victoire !

Le groupe a quitté l’ONEm à 12 heures non sans se faire entendre, mais en restant très correct.