Boudlet Paul25 januari 2006 – 18:44

48 heures de sursis pour les victimes du virus

Après une analyse du centre de coordination pour la grippe aviaire, les tests effectués sur Fatma à–zcan se sont avérés positifs. La pauvre adolescente turque n'a malheureusement pu bénéficier des soins requis dans les délais impartis. "Le virus ne comporte pas seulement la caractéristique d'être potentiellement mortel", selon les médecins, "le H5N1 comporte aussi la nécessité d'être traité par un médicament spécifique dans les premières 48 heures pour atteindre une efficacité optimum". Ce médicament, c'est le "Tamiflu", un traitement anti-viral, qui sera livré plus tôt que prévu en Belgique afin d'atteindre l’objectif national
(prévoir un degré de couverture de 30% de la population) avant 2007, c’est-à -dire 3 mois plus tôt que prévu…

Mode de propagation: Hypothèse

Selon Birdlife International et Aves – Natagora: "Les pratiques agricoles intensives et le contrôle insatisfaisant de la maladie semblent être les principaux vecteurs de cette manifestation de grippe aviaire. Pour le moment, aucune preuve ne démontre formellement que les cas d'infection par H5N1 proviennent du contact avec les oiseaux sauvages". Au contraire, tout tente à  croire que les oiseaux domestiques ne constitueraient en fait que les intermédiaires entre le virus et l'homme…En effet, nous savons que:

• la transmission est favorisée au sein de groupes d'élevages denses.
• les méthodes d'élevage dans le sud-est asiatique laisse souvent les bandes d’oiseaux domestiques se mélanger librement aux oiseaux sauvages, particulièrement avec les espèces aquatiques (grande promiscuité).
• les infections humaines se sont toutes produites chez des personnes étroitement en contact avec la volaille issue d'élevage.

Mais attention, il faut savoir que, toujours selon les mêmes organisations ornithologiques, "les mouvements de volaille domestique (transports, commerce) ont été largement impliqués dans la diffusion de la maladie dans le sud-est asiatique. De ce fait, Les techniques de contrôle les plus efficaces doivent être prioritairement dirigées vers l'industrie de la volaille, afin de réduire la probabilité de contacts entre oiseaux domestiques et oiseaux sauvages ou avec des sources d'eau infectées". Ainsi, selon elles, "Les destructions d’oiseaux sauvages ne sont pas une solution pour arrêter la diffusion de la maladie, sans compter qu'elles sont extrêmement difficiles à  mettre en application compte tenu du nombre élevé d’oiseaux migrateurs". Cette opinion est partagée par l'Organisation de mondiale de la santé (OMS), la FAO, ainsi que l'Organisation mondiale pour la santé des animaux.

Grippe aviaire, Virus H5N1, Influenza, …

Il ne faut pas confondre la grippe classique avec le virus actuel de la grippe aviaire (H5N1) qui est pour sa part un problème international. Toutes mesures qui le concernent sont d'ordre vétérinaire. Que faire pour stopper la diffusion de ce virus et d'ainsi éviter la contamination du cheptel avicole? A cela, les experts répondent qu'il faudrait développé un plan d'action à  grande échelle, afin de détecter dans un premier temps le virus de façon précise et rapide, pour ensuite le traiter. Ce plan de détection, de prévention et d'intervention, nécessiterait une aide approximative d'1,5 milliard de dollars. Ce qui est désormais chose faite grâce au sommet organisé à  Pékin qui permit de mobiliser les fonds nécessaires pour faire face à  cette situation et surtout d'éviter une pandémie du virus.

Réaction internationale

Pour faire face à  cette psychose digne des films d'Hitchcock, une mobilisation internationale sans précédent fut mise en Å“uvre à  travers la conférence de Pékin qui a réunit près de la moitié des états mondiaux ainsi que plusieurs autres organisations internationales. L'initiative est venue de la Banque Mondiale en collaboration étroite avec la Chine et l'Union Européenne. Les divers participants donateurs furent rassemblés dans l'urgence et ont mobilisé une somme de près d'un milliard et demi d'euros La Belgique, pour sa part, a attribué un montant symbolique de 100.000 euros, prélevés du portefeuille de la Santé publique, et destinés aux pays du tiers monde ayant besoin d’un soutien complémentaire.

De plus, la Belgique a négocié avec la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) un projet qui sponsorise une surveillance vigilante du virus en Afrique centrale. Ce projet est conforme à  la volonté de la communauté internationale d’aborder la problématique de la grippe aviaire à  sa source: "Si un foyer se déclare quelque part, une action directe peut endiguer la propagation ultérieure le plus efficacement possible et les contaminations potentielles de l’animal à  l’homme peuvent ainsi être limitées".