han14 april 2006 – 19:35

Malgré qu'il est difficile de trouver des victimes voulant témoig­ner devant la caméra, le film abonde de tels témoignages. Il y a même des images d'un manifestation massive de femmes violées dans les rues de Bukavu! Autre mérite du film: certes beaucoup de faits révélate­urs et choquants, mais loin de se borner à  leur simple étalage. Car autant un échange entre la perception des faits par la jour­naliste radio, la figure centrale du film, et celle des victimes locales. Un échange aussi entre l'Est et Kinshasa (comment y réagit-on aux nouvelles provenant de l'Est?). De sorte que le film, sans jamais lacher la journa­liste d'une semelle, dépasse néanmoins tout cas individuel et tout loca­lisme et atteint un souffle puissant au film, tout en l'élevant son enjeu au niveau du Congo en­tier. Les bourreaux et responsables pour la situa­tion actu­elle sont nommés: les soldats, rastas, interham­wes, Rwan­dais, bandits, etc. Mais aussi: "Le pays est gouverné par le consen­sus, ce qui installe l'impunité ...".

La cinéaste est Camerounai­se (mais vit au Congo) et elle construit son documentaire sur l'histoire d'une journaliste de radio, qui au lieu de rester auprès de son mari à  Kin, part à  l'Est pour y dénoncer et retrouver les femmes violées. A ma connaissance, lé film sur le sujet.

http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=63185