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La Poste en panne

La Poste en panne

Les perturbations dans la distribution du courrier, dues au mouvement de mécontentement des postiers qui protestent entre autres contre la mise en place du logiciel d'organisation du travail Géoroute 1 ,2 et 3. Ce programme censé rationaliser les 11.000 tournées quotidiennes de nos facteurs. "Géoroute est un instrument qui permet d'adapter les tournées de façon continue, ce n'est pas quelque chose que l'on fait une seule fois" , affirme Piet Van Speybroeck, directeur de la communication à La Poste.

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Géoroute 3 tient aussi compte de l'automatisation croissante du tri du courrier. Précédemment, les cinq grandes plates-formes de tri (Bruxelles, Liège, Charleroi, Gand et Anvers) envoyaient en vrac le courrier aux 470 bureaux mail . Le courrier y était ensuite réparti par tournée. Dorénavant, les plates-formes trient (à quelques exceptions près) directement le courrier par tournée.
Outre des perturbations dans la distribution du courrier, les postiers ont aussi prévu de mener une action de sensibilisation auprès du public. Les facteurs sonneront aux portes, interpelleront les usagers pour leur expliquer leurs revendications et leurs craintes. »
Les acteurs de terrain, eux, se montrent plutôt sceptiques. "Le temps de préparation des tournées a diminué, explique un employé. Ce n'est pas critiquable mais cela induit une casse sociale importante. En plus, avec Géoroute, les tournées sont millimétrées, avec une charge physique plus lourde."

Outre Géoroute 3, la suppression ou la revue à la baisse des primes 2009 sont également la cause du ras le bol des postiers. Certains pensent même que le métier de facteur va disparaître. «L'objectif de la Poste, c'est de voir disparaître les agents distributeurs en les remplaçant par des porteurs de courrier indépendants. L'entreprise en prévoit 12 000, des emplois de 3 h par jour à des tarifs inférieurs à ceux des techniciennes de surface. On envisage de faire venir des gens des pays de l'Est avec une formation minimale en français et néerlandais.»

La Poste prévoit également une restructuration des guichetiers, où 250 postes de travail devraient disparaître. Ces guichetiers dont certains ont passé des examens d'attaché commercial, et dont le salaire a été revalorisé avec des primes qui devraient également passer à la trappe. Ce qui va produire de plus en plus de points postes auprès des commerçants dans de grandes surfaces commerciales. Mais l’offre de service y serait plus réduite : on ne pourrait plus retirer d’argent, ni même y consulter son solde, effectuer des virements, etc. La confidentialité disparaîtra également lorsqu’on voudra retirer des recommandés – voire des pro justicia – chez l’épicier ou le libraire du coin. Pour ces commerçants, un point poste serait un cadeau empoisonné. Les expériences vécues dans d’autres communes nous apprennent qu’on promet aux commerçants plus de clientèle, mais le travail (administratif) est fortement sous-estimé. Beaucoup de commerçants ont arrêté leur point poste après un certain temps.

Franchement, on peut comprendre les réticences des syndicats, confrontés à un problème de sous-statut pour ces futurs facteurs et à un problème simultané de revalorisation des facteurs classiques. De là à ne plus voir que des facteurs de quartier dans dix ans, il n’y a qu’un pas que nous ne pouvons leur reprocher de franchir. Car le problème est bien là: “ La Poste n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était il y a dix ans et ce qu’elle sera dans dix ans n’aura rien à voir avec la situation d’aujourd’hui. ” Johnny Thijs martèle son discours à coups de poing sur la table. Les facteurs de quartier, comme Géoroute ou les points Poste, c’est la longue marche forcée vers le salut. C’est ça ou le destin de la Sabena, marche ou crève sans autre alternative... et sans garantie absolue de réussite. De quoi peut-on encore bien discuter dans ces conditions?
Et le facteur « à qui on peut parler » existera encore. Miracle. Mais il faudra patienter. On pourra encore afficher la petite pancarte « s'il vous plaît facteur ». Le facteur de quartier ne répondra pas mais notera dans un carnet les demandes pour qu'un « vrai facteur » passe ultérieurement. « Les transactions qui nécessitent une opération auprès des clients, par exemple les recommandés ou les pensions, seront toujours réalisées par les facteurs », assure Piet Van Speybroeck.
Enfin, les dirigeants syndicaux reconnaissent que la coupe est pleine ! La libéralisation imposée par l’Europe n’est pas devenue une modernisation, mais un retour au 19ème siècle. Les travailleurs de la poste ont déjà perdu 8.000 des 40.000 postes de travail, soit 1 sur 5. Des centaines de bureaux sont fermés. La charge de travail est devenue inhumaine. Au lieu de préparer La Poste au futur, les actionnaires danois ont pris la fuite avec leurs efforts.
<< Chers dirigeants syndicaux, nous ne voulons pas laisser échapper un peu de vapeur; nous voulons par contre un plan d’action pour sauver une poste moderne, donc entièrement publique, et avec des conditions de travail humaines!>>
Model 9, bulletin d'information et d'action de travailleurs de La Poste qui sympathisent avec les idées du PSL