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[Photos] Je pose la question : peut-on enfermer des enfants ?

[Photos] Je pose la question : peut-on enfermer des enfants ?

en passant par Steenokerzeel - manif de ce dimanche 13 août 2006

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"Je pose la question : peut-on enfermer des enfants ?" Cette phrase nous est martelée continument par une gamine de 7 ans.

S'interposent entre elle et nous un fossé, une butte, une clôture souple de 1,7 mètres , un espace de 2 mètres de buissons épineux, une clôture rigide de 4 mètres de haut, un chemin de ronde, une autre clôture rigide de 3 mètres surmontée de barbelés cette fois (on ne sait jamais), une cour d'une dizaine de mètre, une fenêtre sans teint et blindée, des barreaux.

"Je pose la question : peut-on enfermer des enfants ?" Elle était assez près pour que nous l'entendions, plus usante que les avions qui décollaient et atterrissaient sans cesse dernière nous, plus pénétrante aussi.

"Répondez-moi. Je pose la question : peut-on enfermer des enfants ?é
"Non, non, non."
"Alors pourquoi je suis ici ? On ne respecte pas mes droits d'enfants. On me traite comme un adulte. Je pose la question : peut-on enfermer des enfants ?"

Une gamine de 7 ans. Arrêtée avec sa mère à  Anderlecht, lors de l'évacuation de Notre-Dame l'Immaculée, le mardi 4 juillet.
Elles ont déjà  subi une première tentative d'expulsion.
Pour la seconde, "désolé pour ton enfant mais nous te frapperons", a-t-on déjà  annoncé à  la mère.

"Je pose la question : peut-on enfermer des enfants?"

Depuis 3 ans que je vais devant le centre fermé de Steenorkerzeel (le 127bis), les enfants s'y trouvent à  chaque fois plus nombreux. On peut aujourd'hui les compter par dizaines; agglutinés aux fenêtres pour nous faire signe et nous écouter.

A nos slogans, ils répondent en choeur : "Liberté. Liberté. Liberté"

Sauf une : "Je pose la question :..."

Nous étions une cinquantaine ce midi, accompagné de la presse radio et tv pour se rendre devant le centre fermé et dénoncer encore la violation des droits fondamentaux, la violence psychique et physique sur ces personnes qui n'ont commis aucun délit.

Nous étions une cinquantaine à  déborder un barrage de la police communale qui tentait de nous interdire le passage avec nos banderoles qui, tenues par des bâtons, leurs semblaient des armes redoutables.

Parce que les violents, c'est nous.

"Peut-on enfermer des enfants ?"

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