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Congo / Le camp de Kabila également en tête aux élections parlementaires

Congo / Le camp de Kabila également en tête aux élections parlementaires

Le camp politique du président Joseph Kabila est provisoirement en tête des élections parlementaires. C’est ce qui ressort des résultats partiels, maintenant que 320 des 500 nouveaux parlementaires sont connus. Les résultats définitifs suivront cette semaine. Entre-temps, le financement du second tour de scrutin du 29 octobre a été assuré. Dixit Ajello, l’envoyé de l’UE à  Kinshasa. Les kabilistes reconnaissent avoir mené une campagne de premier tour des plus lamentables. - Traduction de l'article publié le 3 septembre.

Dans les résultats provisoires des élections parlementaires congolaises du 30 juillet, l’alliance entourant le président Joseph Kabila (AMP) reçoit 161 des 324 sièges déjà  attribués. Le nouveau parlement compte 500 sièges. La seconde formation politique est constituée des indépendants, avec une cinquantaine de sièges. Puis suivent l’alliance autour du vice-président Bemba, avec 45 sièges, et le Mouvement social du Renouveau.

La commission électorale (CEI) a du retard pour terminer ses comptes. Le résultat définitif ne serait connu qu’à  la fin de la présente semaine. Le nouveau parlement se réunirait alors pour la première fois le 19 septembre. Il confirmera alors, entre autres, qu’un second tour des présidentielles aura lieu le 29 octobre. C’est un sacré boulot qui attend les experts institutionnels, avec cette situation. Le Congo va avoir un parlement qui, tout un temps, va devoir cohabiter avec le gouvernement de transition qui a été constitué sur base de l’accord de paix de Pretoria de décembre 2002. le parlement doit attendre l’installation du président, laquelle, aujourd’hui, est prévue au plus tôt pour décembre.

Les élections présidentielles, qui ont également eu lieu le 30 juillet, n’ont pas livré de vainqueur certain. Joseph Kabila a obtenu 7.590.485 voix (44,81 %) contre 3.392.592 voix (20,03 %) pour l’ancien rebelle et vice-président Jean-Pierre Bemba et 2.211.290 voix (13,06 %) pour Antoine Gizenga, un véritable ancien de la politique congolaise. Contre ces résultats, huit plaintes ont été déposées, dont cinq par des candidats à  la présidence. Les résultats définitifs devraient être connus pour le 5 septembre.

Il y aura bien un second tour, le 29 octobre. C’est alors que devrait tomber la décision entre Kabila et Bemba. La campagne promet déjà  d’être houleuse. Le vice-président Bemba n’a pas encore reconnu ou récusé le résultat publiquement (voir notre article http://www.indymedia.be/en/node/3871). Depuis les graves incidents des 20-22 août à  Kinshasa, il n’a toujours pas désarmé, ni sur le plan militaire, ni sur celui de la propagande. Ses conseillers sont déjà  occupés à  une nouvelle campagne de mensonges – à  propos d’exportations d’uranium vers l’Iran – afin de faire le plus de tort possible à  Joseph Kabila.

Kabila a remercié les électeurs pour la confiance qu’ils lui ont témoignée. Mais, dans le camp Kabila, apparaît-il maintenant, on avait espéré une victoire nette au premier tour. Le 2 septembre, le journal congolais Avenir, proche de Kabila, publie un rapport sur un séminaire durant lesquels les kabilistes avaient évalué le premier tour. Le journal ne dit pas clairement quand ce séminaire a eu lieu et encore moins de qui il s’agissait. Le bilan est négatif. Plusieurs raisons expliquent que Kabila n’a pas gagné au premier tour. Le fait est que, pour des raisons très diverses, son camp n’a pas mené de campagne électorale. Le fait que Kabila enregistre quand même une «Â semi-victoire » est dû à  l’engagement exceptionnel du vice-président Yerodia et de Victor Kamerhe, le secrétaire général du parti PPRD. Le résultat a également été obtenu grâce aux électeurs qui ont récompensé le palmarès de Kabila. Dans «Â l’ouest » du Congo, cela a été beaucoup moins le cas parce que les électeurs ont été très influencés par les campagnes mensongères, en particulier celle du vice-président Bemba. La conclusion, c’est que, cette fois, le camp de Kabila va bel et bien devoir mener une campagne pour le second tour.

Kabila espère avoir le soutien du Palu, la base relativement bien organisée d’Antoine Gizenga. Kabila et Gizenga se sont d’ailleurs rencontrés cette semaine. L’alliance cadrerait bien avec le contexte politique des deux hommes. Kabila est l’héritier politique de Patrice Lumumba, le premier Premier ministre du Congo, un anti-impérialiste qui fut assassiné en janvier 1961 avec la complicité, entre autres, de l’ancien colonisateur, la Belgique. Gizenga, un nationaliste modéré, était vice-Premier ministre dans le gouvernement Lumumba. Après l’élimination de ce dernier, il maintint durant quelques mois son opposition à  la nouvelle politique pro-occidentale de Kinshasa (qui s’appelait encore Léopoldville, à  l’époque) et du futur dictateur Joseph Mobutu. Quant à  savoir si l’alliance Kabila-Gizenga se fera vraiment, rien n’est encore sûr. Cette semaine, Gizenga s’est également entretenu avec l’adversaire direct de Kabila, Bemba. Politiquement et par le biais de son père, celui-ci appartient au camp mobutiste.

46 millions de dollars sont nécessaires d’urgence pour financer le second tour des élections, a-t-on fait savoir ces derniers jours. La nouvelle n’a fait qu’exacerber la nervosité politique au Congo. Le 29 août, la Belgique promettait de contribuer à  hauteur de 3 millions. La Suisse serait elle aussi d’accord pour fournir une certaine somme. Mais cela laisse encore un grand trou à  combler. Selon Aldo Ajello, l’envoyé de l’UE pour la région des Grands Lacs, il n’y a toutefois pas de problème. Ajello, en mission au Congo cette semaine, déclare que le financement du second tour n’a jamais été calculé. Il doit d’ailleurs encore y avoir des élections provinciales (de même que des élections à  tous les niveaux de gestion) et tout cela devra également figurer au budget. Selon Ajello, les seuls frais de l’ensemble du processus électoral sont déjà  plus élevés que prévus et c’est pourquoi des montants complémentaires sont nécessaires. L’Union européenne ferait bien de hâter sa contribution.