Tanguy Henrion13 december 2005 – 18:53

Première constatation: certains aspects du pacte des générations restent inacceptables. Comme l'accès, ou plutôt le non-accès à  la prépension pour les femmes, les travailleurs à  temps partiel et les demandeurs d'emploi qui ont de nombreuses périodes de chômage. André Mordant, président de la FGTB a rappelé que 40% des femmes en Belgique travaillent à  temps partiel et que le syndicat maintiendrait la pression pour que l'accès à  la prépension soit encore accessible pour tous. Les autres points qui continuent à  poser problèmes sont la problématique de remplacement en cas de crédit-temps et la définition des professions pénibles. Le président a également lancé l'idée d'un service d'intérêt général par le biais duquel le gouvernement offrirait des contrats d'un an pour donner aux jeunes l'envie de travailler.

Xavier Verboven, secrétaire général du syndicat, s'est déclaré fier des actions menées et fier également du résultat et il a tenu à  féliciter les militants pour leur cohésion durant ces derniers mois. « Grâce à  eux, des améliorations au niveau du financement de la sécu, des soins de santé et des allocations sociales ont pu être obtenues ». Il a aussi affirmé que « s'il reste des points négatifs inacceptables, il n'y a plus d'éléments pour une grève générale. Les moyens d'action seront donc réorientés de manière plus spécifique. »

La conférence s'est terminée par une mise en garde suite aux propos tenus la semaine dernière par le gouverneur de la banque nationale qui plaidait en faveur de l'introduction d'un « pacte de compétitivité » avec comme ingrédients la modération salariale pour les travailleurs et davantage d'efforts en matière d'innovation et de formation pour les employeurs. La FGTB a prévenu: elle refuse tout débat qui va vers une modération des salaires ou une remise en cause de l'index. Verboven l'a dit : « si on touche à  l'index ou aux salaires, on redescend dans la rue ». Affaire à  suivre...