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Nouvelle proposition de loi : "Interdisons la publicité pour les transports les plus polluants"

Nouvelle proposition de loi : "Interdisons la publicité pour les transports les plus polluants"

Une proposition de loi qui vise à interdire la publicité pour les transports les plus polluants vient de paraître. Cette proposition a été rédigée par l’asbl Respire et est soutenue par un collectif d’associations tels que Les Amis de la terre, Au feminin, Résistance à l’Agression Publicitaire, et Inter Environnement Bruxelles. Jean Baptiste Godinot, président de l’asbl Respire, nous explique leur initiative.

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En quelque mots, pouvez vous nous dire en quoi consiste la proposition de loi ?
C’est une proposition de loi qui vise à interdire la publicité pour les transports polluants. Ceci concerne tous les transports contenant des moteurs thermiques (à essence), comme les voitures, les avions et les bateaux.

La proposition de loi est faite sur le modèle de l’interdiction de la publicité pour les produits du tabac, qui existe maintenant depuis quelques années. A cette époque, on s’est rendus compte que, contrairement à ce que prétendait l’industrie, le tabac était très nocif pour la santé. La loi a vu le jour lorsqu’on a constaté qu’il était insoutenable de lutter publiquement contre les effets du tabac et de continuer a en faire la promotion commerciale.

Pourquoi avez-vous choisi de viser la publicité des transports polluants ?
La pollution est un problème écologique gigantesque et très complexe, mais nous avons voulu agir à notre petit niveau. Nous nous sommes intéressés aux transports polluants pour deux raisons : d’une part, ils sont un problème écologique énorme et d’autre part, la publicité pour ce genre de transports est extrêmement présente et puissante. Ces messages publicitaires incitent les gens à consommer des produits qui deviennent problématiques. De plus, ces messages sont tellement présents qu’ils empêchent des alternatives d’apparaître parce que les gens oublient qu’ils ont d’autres options. Nous lançons ce projet d’un point de vue purement environnementaliste et « anti-publicitaire » générale.

En quoi les transports sont-ils un danger pour l’environnement ? Vous évoquez souvent dans la proposition le terme de « surconsommation ».
C’est un danger parce que plusieurs seuils ont été franchis. Le seuil écologique en est un car on sait qu’avec l’effet de serre on rejette plus de Co2 que la terre ne peut en absorber. Il y a aussi une surconsommation du pétrole dont on est en train d’épuiser les stocks. Ceci est accompagné d’une surconsommation d’un point de vue de la mobilité en Belgique, ce qui signifie trop de voitures. Une étude démontre que si on ne prend pas des mesures radicales à partir d’aujourd’hui, en 2015, Bruxelles- Capitale serait complètement bloquée.

Quels dangers posent-ils pour la santé publique sur le long terme?
Il y a plusieurs conséquences sur la santé publique. Un rapport bien précis indique que les bruits dans la ville, causés surtout par les voitures et les avions, créeront des désagréments qui ne sont pas simplement de l’ordre du confort, mais aussi de la santé. Ca diminue la productivité au travail, et augmente le stress. Ceci est accompagné de problèmes liés à la pollution, comme les microparticules qui sont créées par les transports, et qui par leur taille, rentrent dans les poumons et génèrent des problèmes de respiration.

Quelle alternative de mobilité proposez vous ?
Nous pensons notamment aux transports en commun et aussi au co-voiturage comme méthode intermédiaire. Il y a aussi la bicyclette, il n’y a pas une industrie du vélo en Belgique! Il n’y a pas de piste cyclable ni des garages à vélo! On pourrait développer d’avantage ces moyens de transports doux qui sont moins polluants, moins chers et qui pourraient au même temps créer des emplois.
Cette mesure que nous proposons s’insère dans une problématique complexe et elle doit être accompagnée d’autres.

Où en êtes vous avec ce projet?
Un élément très important pour nous c’est que la mesure ait été reprise dans le Pacte Ecologique Belge qui a déjà été signé par plus de 20 000 personnes. Nous avons nous même dans les 1100 signatures, mais ce n’est pas encore assez. Les gens ne sont pas forcements prêts à signer cette pétition, c’est une proposition qu’on installe sur le long terme.
Mais pour ceux qui veulent agir, on les invite à signer la pétition disponible sur www.stoppubauto.be, ou www.stopautoreclame.be en néerlandais, et d’écrire à leurs responsables politiques pour leur demander d’agir et de prendre des mesures concrètes contre ce problème. Si on n’arrive pas à faire passer une mesure comme celle-ci, il serait probable qu’on ne puisse pas faire passer toutes les autres.