Les Femmes musulmanes d’Europe: quelles contributions ?
Les Femmes musulmanes d’Europe: quelles contributions ?
Victoria07 maart 2006 – 12:25
Bruxelles -- En vue de la Journée internationale de la Femme, plus de 300 femmes et une trentaine d’hommes venant de 14 pays européens ont assisté au premier Congrès du ‘Forum européen des Femmes musulmanes’. Cet événement a eu lieu à Bruxelles, dimanche 5 mars à la salle Dupreel au sein de l’institut sociologique de l’ULB.

Le Forum a pour objectifs de soutenir les femmes musulmanes dans leurs contributions à la société européenne. « Nous voulons désamorcer les préjugés et sortir les femmes de leur isolement. Ceci peut se faire, entre autre par le dialogue avec les non musulmans », dit Amal Nicole Thill, président de l’association féminine belge, Al Ma’rifa, qui siège également au sein du bureau exécutif du Forum.
La journée était repartie en 3 sessions: les enjeux de la participation de la femme à la vie sociale, les obstacles que les femmes musulmanes rencontrent à une pleine participation citoyenne et comment les surmonter. Dans la dernière session 9 femmes musulmanes voilées recevaient la parole avec chacune d’entre elles un parcours passionnant.
Par ces témoignages on constate que beaucoup de femmes musulmanes sont socialement engagées, travaillant dans différentes secteurs comme celui de l’éducation, le monde bancaire ou les services de la santé, comme Ralia Bournane, qui est cardiologue au sein de l’hôpital Sud-ouest de Bordeaux. Des contributions fascinantes, venant de femme de différentes générations, la plupart d’entre elles sont également mère de famille de 3, voire parfois même 5 enfants. Elles ont mis en avant le support immense qu’elles reçoivent de leur famille, en particulier de leur époux.
Concernant les obstacles que les femmes musulmanes rencontrent, Nadine Weibel, sociologue et chercheuse au CNRS a mentionné certaines données de sa recherche sociologique.
Elle a indiqué qu’il y a beaucoup de préjugés vis-à -vis des femmes musulmanes et que c’est la conséquence d’un manque de connaissance de l’Islam et des musulmans. Selon elle, la société occidentale prône une utopie d’égalité, mais en même temps cette même société frissonne à l’idée d’un retour du religieux. Elle souligne qu’il ne s’agit pas de tolérance vis-à -vis des autres, mais d’acception des autres et ceci peut se faire uniquement en ayant un dialogue mutuel et intensif.
Le Forum européen des Femmes musulmanes est un projet ambitieux qui met l’accent sur l’encouragement des femmes musulmanes à participer et à contribuer activement à la construction sociale de l’Europe, à lutter contre les discriminations en général. Le Forum souhaiterait établir des liens d’amitié avec d’autres associations de femmes européennes ou internationales.
Des initiatives comme celles-ci n’ont malheureusement pas été rapportées dans les médias classiques, qui étaient absents malgré qu’ils aient été invités en grand nombre. Un espoir persiste qu’un jour le dialogue et l’entre connaissance avec les musulmans soit à la une.
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émanciper les femmes musulmanes
nadia, 10/04/2009 – 21:34
J’ai trouvé une VRAIE PEPITE pour vous :c’était dans le magazine Lyon Capitale
Dix mots pour les langues du monde
Pour le spécialiste de l'immigration et de "la culture des jeunes musulmanes", Philippe Delpy, chargé de mission au Fonds d’action sociale de la région Rhône-Alpes, "Le français comme on l’aime” correspond aux envies des publics en socialisation. L’URGENCE DE DIRE
Lyon capitale : Comment expliquez-vous que "Le français comme on l’aime” rencontre un large écho auprès des exclus de la culture, plutôt qu’auprès des traditionnels héritiers ?
Philippe Delpy : Je crois que cette proposition des dix mots, relativement simple, est tout simplement en adéquation avec les envies des publics en socialisation. Pour eux, l’enjeu est d’être reconnu dans la société. En plus, il s’agit d’une opération qui a le label “culture”. Or les gens revendiquent de plus en plus d’être considérés non comme des problèmes sociaux, mais des êtres de culture à part entière. On a trop travaillé sur les handicaps des publics, on a trop renvoyé ces images, alors qu’eux cherchaient à s’en sortir. La proposition des dix mots est intéressante car elle fait appel aux notions de plaisir, de dynamique, de jeu…
La maîtrise de la langue est-elle une condition sine qua non d’intégration ?
On ne peut pas s’intégrer dans la société si on ne maîtrise pas la langue. La volonté de la maîtrise de la langue, c’est le signe d’être en amour avec la société dans laquelle on est. Mais plus qu’un problème d’intégration, c’est un problème de discrimination qui se pose. Les émigrés ont fait le travail d’intégration vers la société d’accueil, mais on constate toujours les pannes de la société qui a du mal à reconnaître les gens comme étant des citoyens à part entière. Or pour eux, utiliser la langue française, c’est dire : mais je suis bien d’ici ! C’est apporter leur contribution à la citoyenneté.
Quel rapport constatez-vous entre la langue d’origine et la langue d’accueil, le français ?
Dans les langues d’origine, il existe des sujets inabordables, des mots tabous, sur la sexualité par exemple. Mais en français, parce qu’on prend des mots autres, non codés, on peut en parler. Le français peut être vécu comme une langue d’émancipation, de liberté. Ce sont d’ailleurs surtout les femmes qui manifestent cette envie de dire qui peut passer par l’écrit. Pour elles, c’est un miroir de leur parcours. Elles sont émigrées, mais elles ont construit leur vie ici. Ce vécu-ici donne envie de parler.
Comment se manifeste cette envie de parler ?
On retrouve cette “urgence de dire” à tous les niveaux, comme dans le domaine de la danse urbaine il y a une dizaine d’années. Cette envie de dire, les jeunes l’ont exprimée avec leur corps. On la retrouve aujourd’hui au travers du théâtre, de l’image, de la vidéo, et bien sûr des ateliers d’écriture. Les gens issus de l’immigration en ont besoin pour dire tout ce qu’ils sont et leur envie d’être reconnus, de participer à cette société. Même si ça prend une tournure très critique vis-à-vis de la société, avec le rap par exemple. Ce travail, cette volonté de prendre sa place dans la société en tant qu’individus pensants, a commencé avec les enfants de l’immigration, lors de la marche des Beurs en 1981. Le mouvement continue avec les mères qui sortent de chez elles, quittent l’espace domestique pour commencer à investir l’espace public. Propos recueillis par A.-C. J.