Le Contrat Première Embauche: étudiants et syndicats unis face aux mesures gouvernementales
Le Contrat Première Embauche: étudiants et syndicats unis face aux mesures gouvernementales
Sophie Messina15 maart 2006 – 19:49
Le Cpe continue à attiser la colère des étudiants, lycéens et syndicats. Le gouvernement de Villepin reste sur ses positions. La lutte estudiantine n'a pas dit son dernier mot. Démonstration les 16 et 18 mars dans les rues de France.
(Photo Hannes Coudenys)
Demain aura lieu partout en France une nouvelle vague d'actions contre le Cpe (contrat première embauche). Pour rappel, cette forme de contrat de travail autorisera tout employeur à la tête d'une entreprise de plus de 20 salariés à soumettre les moins de 26 ans embauchés sous la nouvelle législation à une période d'essai de 2 ans. Cette mesure s'accompagne du droit de l'employeur de licencier l'employé au cours de cette période à tout moment et sans motif. Dominique de Villepin et ses collègues de l'UMP (qui arborent une position commune sur la question) y voient une opportunité de pallier à la crise de l'emploi qui ronge la France et dont les événements survenus dans les banlieues fin 2005 auraient été un des symptômes les plus virulents.
Ancré dans la logique umpiste de rejet du « déterminisme social », le Cpe est une occasion pleinement saisie de laisser le parti n°1 de France exprimer ses pulsions libérales. Il entre dans le cadre de la Loi pour l'Egalité des Chances votée le 9 février dernier par l'Assemblée Nationale. Parmi les objectifs de cette loi figure le souhait de prévenir l'accumulation de contrats à durée déterminée qui symptômatise l'entrée dans la vie active de beaucoup de jeunes. Le Cne (contrat nouvelle embauche) – d'application depuis le mois d'août 2005 et qui, à la différence du Cpe s'adresse aux PME et à toute personne sans différenciation d'âge - et le Cpe constitueraient un moyen de faire régresser cette tendance.
Mais il convient de se demander en quoi l'instauration d'une mesure qui soumet les employeurs à la tentation d'engager du toujours plus jeune, toujours plus frais va favoriser l'augmentation des contrats à durée indéterminée? Selon Patrice Le Roué, responsable de la communication à la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens), les résultats que livrent les premières expériences de Cne remettent en question l'aptitude des ces nouvelles formes contractuelles à satisfaire aux objectifs de la lutte pour l'emploi. « Nous recevons des contestations de gens qui, embauchés sous Cne, accusent aujourd'hui non pas un licenciement sans motif mais plusieurs et ce, en l'espace de quelques mois à peine» explique Le Roué. Ainsi, les mesures censées apporter un souffle nouveau à l'emploi provoquent en définitive l'effet inverse. Surprenant? Pas tant que ça. En effet, pour Le Roué, «la solution ne réside en aucun cas dans la multiplication des formes de contrats. C'est en relançant l'économie que l'on parviendra à limiter le chômage. Il faut faire en sorte que les entreprises réinvestissent leurs bénéfices dans la création d'emplois et ne se contentent pas d'en faire la redistribution auprès de leurs actionnaires. »
Le patronat est mis en cause sur plusieurs plans dans cette affaire qui secoue le monde universitaire français. Les syndicats d'employés et d'étudiants redoutent en effet que le goût du bénéfice à tout prix motive une grande partie des employeurs à céder à l'appel du neuf mais aussi à exercer sur les nouvelles recrues un chantage qui favoriserait l'apparition d'une catégorie de travailleurs dociles. Nous n'en sommes cependant pas encore là . Les syndicats d'étudiants et d'employés, réunis en intersyndicale unifiée, se sont en effet mobilisés pour éviter ce qui ressemblerait fort pour eux à un scénario catastrophe. Toutefois, s'il faut nuancer le côté incontestablement dramatique de cette situation, l'on peut dire que s'il faut rejeter le Cpe dans tous ses aspects car il menace véritablement le futur de milliers de jeunes prêts à l'emploi, il faut néanmoins lui attribuer une qualité. Celle d'avoir mis le doigt sur un constat essentiel, sans lequel toutes les politiques en matière d'emploi sont vouées à l'échec: le malaise des universités françaises, porté par l'incertitude qu'éprouvent les jeunes face à leur avenir.
Prochaines dates importantes:
Jeudi 16/03/06: manifestation des organisations politiques et syndicales de la jeunesse contre le Cpe
Samedi 18/03/06: manifestation à Paris. Départ 14h30 Denfert-Rochereau – Fin: Nation
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