Sophie Messina16 maart 2006 – 20:06

Un millier d'étudiants de l'enseignement supérieur néerlandophone a investi les alentours de la Gare Centrale ce matin pour manifester contre le plan de réforme du financement de l'enseignement Supérieur. Ce plan, proposé fin décembre 2005 par le Ministre flamand de l'enseignement Frank Vandenbroucke (Sp.a) prévoit un refinancement à  la baisse de l'enseignement supérieur pour la période 2008-2012.

Les mesures aux relents fortement néolibéraux du décret prévoient, entre autre, la mise en application de « l'outputmodel ». Ce système, appelant un financement basé sur le succès d'une école en terme de réussite en non pas en terme d'inscrits, suscite la vive indignation des étudiants et des syndicats qui n'ont pas hésité à  braver le froid matinal pour faire savoir au ministre leur mécontentement.

Le Vlaamse Vereniging van Studenten (VVS), association organisatrice de la manifestation, était présente en nombre et bénéficiait du support de nombreux syndicats et associations estudiantines de tous bords: COC (chrétiens), VSOA Onderwijs (libéraux), ACOD (socialistes), etc. Les francophones étaient également présents pour soutenir le mouvement par la présence d'une délégation du BEA (bureau étudiant administratif) de l'ULB, ainsi que de le Fef (fédération des étudiants francophones).

La marche a débuté à  11h30 à  la gare centrale, elle s'est ensuite avancée sur le boulevard Berlaimont pour dévier vers la rue aux choux en passant par la rue du marais. Elle a été marquée par une halte à  l'entrée de la rue du damier; le temps pour les délégués des différentes associations de scander de virulents « Meer middelen voor onderwijs en onderzoek » (Plus de moyens pour l'enseignement et la recherche) et d'échauffer les esprits dans le sens des revendications avant l'imminente confrontation avec Mr le ministre.

A 12h30, le cortège, arrivé à  destination, s'est arrêté devant le numéro 15 du boulevard du roi Albert II où une pluie d'oeufs s'est abattue sur les vitres alors que la délégation censée rencontrer le minsitre apprenait que ce dernier était absent. Une rencontre a toutefois été organisée avec le chef du cabinet, Dirk Van Damme. Il a assuré aux étudiants qu'une note révisée paraîtrait aux alentours de Pâques qui proposerait un refinancement plus « social » de l'enseignement. En attendant, les étudiants s'en sont allés retrouver leurs bancs d'école, bredouilles, avec l'espoir toutefois que ce nouveau pas franchi vers la privatisation de l'enseignement n'est qu'un mauvais cauchemar.

A suivre:

Manifestation des étudiants à  Anvers le 29/03/06 et à  Gand le 27/04/06