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Chassé le naturel, il reviendra génétiquement modifié !

Chassé le naturel, il reviendra génétiquement modifié !

Après avoir sensibilisé le public face au problème de la déforestation de la forêt amazonienne, Place de la Monnaie il y a quelques semaines, Greenpeace a poursuivi son action plus en profondeur en prenant d’assaut une fabrique de mélanges pour animaux en Flandre occidentale ainsi qu’en mettant au défi le géant laitier Campina d'inviter ses agriculteurs à  utiliser des fourrages ne contenant ni soja cultivé en Amazonie ni soja OGM. Greenpeace ne fait donc pas les choses à  moitié et entend bien les faire bouger.

En effet, le groupe écologiste est aujourd’hui passé à  la vitesse supérieure en investissant lundi 10 avril les installations de l'entreprise Vanden Avenne. Cette fabrique de mélanges ne fut pas choisie au hasard puisqu’elle fait partie du TOP5 de ce secteur et que l’administrateur délégué de l'entreprise n’est autre que Patrick Vanden Avenne, également président de l'APFACA, la fédération professionnelle des fabricants d'aliments composés pour animaux…
Avec, pour armes de dissuasion des banderoles établissant le lien entre la destruction de l'Amazonie et la nourriture que nous réservons au bétail et à  la volaille, à  savoir la culture industrielle de soja, les divers membres de Greenpeace avaient la ferme intention de se faire entendre sur place. Leur demande globale était pour le moins raisonnable et s’adressait à  l’ensemble du secteur de l'alimentation animale : Evincer des rations animales le soja provenant d'Amazonie et le soja OGM, au profit de produits naturels locaux comme le trèfle.

« Dans les états producteurs de soja d'Amazonie brésilienne, explique Philippe Cornélis, de la campagne Forêts de Greenpeace, feux de forêt et coupes à  blanc sont légion et la biodiversité est perdante à  tous les coups. On peut d'autre part anticiper les conséquences d'une forte utilisation de pesticides. Ceci sans parler des atteintes liées à  la multiplication d'infrastructures routières destinées à  favoriser le transport du soja vers les pays importateurs, ni des populations locales qui se trouvent confrontées à  un déséquilibre alimentaire et une pauvreté croissante. »

Toujours dans le cadre de sa campagne internationale visant la sauvegarde de la forêt amazonienne et le boycott des produits génétiquement modifiés, Greenpeace est ensuite passé une seconde fois à  l’action le vendredi 14 avril, à  Aalter en investissant cette fois ci le leader belge des produits laitiers, Campina, soi-disant « source naturelle de joie de vivre quotidienne », après que les négociations se soient enlisées. Pourtant, rien ne permet de défendre ces politiques selon Karen Simal,de la campagne OGM : « Nous avons démontré que le secteur laitier belge se trouve dans une situation privilégiée avec la possibilité d'intégrer du trèfle et de l'herbe aux rations en lieu et place du soja (4). Cette culture locale n'est pas uniquement favorable à  l'environnement, elle est également économiquement rentable ».

En menant des actions auprès de diverses firmes impliquées dans la problématique, Greenpeace entend démontrer que la solution passe par la mobilisation de l'ensemble du secteur agro-alimentaire. « Le problème est maintenant posé auprès de l'ensemble des intervenants, conclut Karen Simal. L'APFACA, l'association professionnelle des fabricants d'aliments composés pour animaux, a exprimé le désir de nous rencontrer pour examiner ensemble comment rencontrer nos exigences. Si Campina est dans le même état d'esprit, nous accepterons de reprendre les négociations.”