L’enfer de Gaza, made in Israël
L’enfer de Gaza, made in Israël
Luc Vancauwenberge12 januari 2008 – 15:29
Le jour de l’arrivée de Bush en Israël, le 8 janvier dernier, une délégation de 4 médecins israéliens de Médecins pour les Droits humains (MDH) se rend à Gaza. Au même moment, MDH achemine à Gaza un envoi d’urgence de matériel médical à des hôpitaux à Gaza. Le timing n’était pas fortuit mais visait à transmettre un message à Bush : pas de paix sans Gaza et sans le respect des droits de ses habitants.
Le même jour, des centaines de gens manifestent à Gaza-City, arborant 62 cercueils vides, avec le nom des victimes décédées depuis le siège a commencé en juin, parce qu'ils n’avaient pas obtenu l’autorisation de quitter Gaza pour traitement médical. Parmi eux Mahmoud Abu Taha, 21 ans. En août 2007, on lui a diagnostiqué un cancer au petit intestin. Le traitement dans l’hôpital européen de Gaza échoue, il a besoin d’être opéré d’urgence en Israël. Le 18 octobre, il obtient la permission de se rendre en Israël. Mais au point de passage de Eretz, son père qui l’accompagne est arrêté et l’ambulance renvoyée. Seulement 10 jours plus tard il reçoit une nouvelle autorisation. Mais trop tard : Mahmoud meurt quelques heures après avoir traversé la frontière.
Et la liste des victimes risque de s’allonger. Deux bambins, Muhammad a-Shinti (2,5 ans) et son frère Mustafa (16 mois) souffrent d’une maladie grave (fibrose kystique), qui nécessite un traitement non disponible à Gaza. Ils doivent se rendre une fois par mois dans un hôpital à Jérusalem. Chaque fois, ils ont besoin d’un permis israélien. En octobre 2007, l’autorisation n’a pas été obtenue et leurs parents attendaient toujours fin novembre.
Entité ennemie
Le 19 septembre 2007, Israël déclarait Gaza « entité ennemi ». Depuis, Gaza et sa population sont étranglés, affamés. Israël applique avec acharnement la politique annoncée cyniquement par Dov Weinglass, l’ex-conseiller de Sharon, après la victoire électorale du Hamas début 2006, contre tous les palestiniens : « C’est comme une rencontre avec un diététicien : nous devons leur faire perdre du poids, mais sans les laisser mourir ». (Haaretz, 18.02.2006)
Depuis plusieurs semaines, Israël coupe l’électricité huit heures par jour. Le fuel est réduit sévèrement. La nourriture, les médicaments, pièces de rechange, eau potable, tout manque à Gaza.
En 2007, l’OMS et le HWC ont rédigé des rapports importants sur la situation humanitaire à Gaza. Le taux d’anémie atteint 82% à Gaza parmi les enfants en dessous de 5 ans. La peur et la tension font perdre l’appétit à la population. Les habitants ont mal à la tête, vomissent, ont une sensation d’étouffement, manque de concentration, ont des pertes de mémoire. Les enfants font pipi au lit, et ils ont aussi des troubles de la parole. L’humeur générale est la tristesse.
Les contrôles au lieu de passage des marchandises ne laissent pas entrer à Gaza le matériel nécessaire pour pouvoir maintenir les appareils d’examen dans les hôpitaux en fonctionnement normal. C’est le cas pour les radiographies par exemple, où deux tiers des appareils sont à l’arrêt.
Il y a des coupures de courant ou un voltage insuffisant qu perturbe le travail des équipes médicales et qui nécessite d’avoir recours à un générateur pour avoir assuré l’électricité en salle d’opération en permanence.
L’approvisionnement en nourriture est un problème, il manque de produits laitiers et de fruits et légumes frais. Le blocus entraîne des désastres environnementaux, parce que le système d’évacuation des eaux usées n’a pu être réparé. Israël empêche les pièces de rechange de rentrer dans Gaza. Un incident a fait au moins 5 morts, 11 personnes ont disparu et 25 ont été blessées. 100 maisons ont été totalement détruites et 250 endommagées par le flot des eaux usées qui ont traversé le village.
Cela n’a pas que des conséquences matérielles, en plus de l’odeur nauséabonde il y a la prolifération d’insectes qui peuvent amener des maladies infectieuses pour les habitants et les voisins de la zone.
Armes sophistiquées
En novembre 2006, les militaires israéliens ont fait une incursion dans Beit Hanoun pendant 8 jours, tuant 85 personnes. lls ont assiégé l’hôpital et son personnel, Ils ont empêché les ambulances de sortir ou de rejoindre l’hôpital et de transporter les blessés. Des hélicoptères ont tiré sur les ambulances, tuant un ambulancier et blessant un autre.
Les forces militaires d’occupation utilisent de nouvelles armes sophistiquées. Les blessures laissées par ces armes obligent de faire des amputations et laissent des brûlures totales de la partie du corps qui a été heurté par la munition. 60% des blessures ont été causée par des missiles de rocket avec éclats. La munition entre dans le corps et y éclate, déchirant les tissus, brûlant les intestins ou pulvérisant la jambe ou le bras, créant des blessures qui auront des conséquences encore après leur guérison.
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