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L’ambassadeur angolais rappelé d’urgence

L’ambassadeur angolais rappelé d’urgence

M. Toko Serao Diakenga, l’ambassadeur de la République d’Angola en Belgique, a été rappelé d’urgence à Luanda.

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L’entourage du Président Eduardo dos Santos n’aurait pas apprécié les propos tenus par son représentant à Bruxelles lors de la réception qu’il offerte, samedi 11 novembre à Bruxelles, à l’occasion du XXIIIième anniversaire de l’indépendance de son pays.

Toko Serao a déclaré publiquement que l’Angola « s’opposait résolument à toute tentative de déstabilisation et qu’il ne pouvait permettre que des autorités élues et légitimes soient confrontées à une rébellion armée ».

L’Angola et le Congo sont membres de la Communauté de développement pour l’Afrique australe [SADC], une dizaine des pays qui ont signé entre autres des accords de défense mutuelle. Lors de son sommet de la mi-octobre à Mbabane, au Swaziland, la SADC avait décidé de voler au secours de la République démocratique du Congo confrontée à une rébellion fortement soutenue par l’armée rwandaise, le CNDP de Laurent Nkunda. L’angola s’est proposé à l’occasion de renforcer les capacités militaires des FARDC, l’armée congolaise en difficulté à l’est du pays.

L’Angola soumise à de fortes pressions ?

La semaine dernière, le vice ministre angolais des Affaires étrangères, Georges Chicoty, avait évoqué la question de l’envoi des troupes angolaises dans le Kivu, à l’est du Congo. Des propos qui ont été confirmés par l’ambassadeur angolais à Kinshasa, Joao Baptista Mawete, qui a tenu préciser que cet envoi se ferait dans le cadre strict des résolutions de la SADC.

Le rappel en urgence de l’ambassadeur Toko jette un doute sur la détermination du principal allié de Kinshasa à porter la contradiction aux hommes de Nkunda à l’est du Congo : « Nous n’avons pas l’intention d’entrer en guerre juste pour le plaisir », a déclaré samedi un porte-parole du ministère angolais des affaires étrangères.

La pression sur le gouvernement angolais serait-elle au point de faire oublier la menace à quelques kilomètres de son territoire ? Quels que soient les discours que lui tiendrait l’Occident à ce jour, le MPLA, le parti au pouvoir en Angola, ne devraient pas oublier que la déstabilisation du Congo ouvre une brèche sur l’ensemble de la région.