Indymedia.be is niet meer.

De ploeg van Indymedia.be is verhuisd naar DeWereldMorgen.be waar we samen met anderen aan een nieuwswebsite werken. De komende weken en maanden bouwen we Indymedia.be om tot een archief van 10 jaar werk van honderden vrijwilligers.

Sans-papiers: place à  la répression brutale !

Sans-papiers: place à  la répression brutale !

Après le vote d’une loi n’apportant aucune réponse aux sans-papiers, place à  la répression brutale !

Suite au vote, le lundi 3 juillet, en commission de l’Intérieur de la Chambre, des projets de lois qui réforment les droits d’asile et d’immigration, le MRAX, le CIRE, la FGTB et la Ligue des droits de l’Homme se préparaient à  dénoncer une politique de l’autruche. Ces projets ne répondent en effet en rien à  la situation des milliers de sans-papiers qui, qu’on le veuille ou non, sont en Belgique et y resteront dans les années à  venir. Le fait pour le parlement de ne pas se saisir de la question des régularisations témoigne d’un manque de courage politique flagrant. Il disposait pourtant d’une occasion rêvée tandis que, sur le terrain, la situation se durcit. Il préfère botter en touche et remettre ces questions à  plus tard.

Moins de 24 heures après ce vote, la situation a glissé vers une autre dimension : la répression brutale. Le bourgmestre d’Anderlecht, Monsieur Simonet, a pris une ordonnance pour faire évacuer par la police les occupants de l’église Notre-Dame Immaculée d’Anderlecht. Cette décision est très regrettable et doublement critiquable. D’une part, elle est basée sur des informations partiellement inexactes qui confinent au prétexte. L’ordonnance invoque en effet des troubles, violences et problèmes d’hygiène et, surtout, indique que le bourgmestre intervient à  l’appel du curé de l’église. Nous avons été en contact direct avec le curé et nous sommes en mesure d’affirmer que cet élément est faux : il n’a pas sollicité l’intervention de la commune ou de la police.

D’autre part, si, effectivement, des problèmes d’hygiène ou de vie en groupe pouvaient se poser, la réponse du bourgmestre est totalement disproportionnée : on ne résout pas ces problèmes en arrêtant des gens et en les expulsant. Sauf à  penser que ces éléments ne sont que des prétextes pour parvenir au véritable objectif des autorités : une fois la loi votée, vider les églises et casser un mouvement. La nécessaire collaboration de l’Office des étrangers et l’aval du ministre de l’Intérieur à  cette opération de police renforcent d’ailleurs cette hypothèse.

Nous considérons que ce genre d’opération « coup de poing » constitue une réponse inacceptable à  la situation des sans-papiers.

Nous demandons la libération de toute urgence des personnes interpellées, l’arrêt de la répression, l’arrêt de l’évacuation des églises occupées... et une vraie prise de responsabilité des parlementaires et du gouvernement sur ces questions.