Activista12 juli 2006 – 18:20

Le lendemain de la promulgation de la nouvelle loi et sur ordre d’un bourgmestre aux relents de peste brune, la police a non seulement fait évacuer l’église occupée par les sans-papiers à  Anderlecht avec une brutalité injustifiable. Mais a aussi profité de l’aubaine pour enfermer les 48 occupants en centres fermés en vue de leur expulsion accélérée, dont un immédiatement reconduit à  l'aéroport.
Lors du transfert des occupants vers les camps de la honte, les bus carcéraux et l’escorte ont fait halte sur un parking non visible depuis la nationale. A l’abris des regards les représentants de la loi ont alors passé la moitié des sans papiers à  tabac, dans un scénario rappelant les pires heures de l’Histoires récente.(édition du soir 10/07/06 JT-RTBF)
Précisons que l’infâme bourgmestre a justifié l’expulsion par des motifs totalement fallacieux. En effet autant le curé qui accueilliait de plein gré les sans-papier, que les paroissiens ou les équipes de télévisions présentes ont démenti les allégations du sinistre personnage qui prétendait que l’hygiène n’était pas assurée ainsi que la sécurité des lieux. Les téléspectateurs du Journal Télévisé de la RTBF auront pu voir l’ignoble et pathétique simonet se couvrir de ridicule en suggérant aux journalistes de demander l’avis des riverains dont la gérante du bar proche de l’église. Ce qu’ils firent aussitôt, rencontrant la patronne du café outrée qui exhibait une pétition de solidarité du quartier avec les sans papiers signée de sa main!

En avion les occidentaux vont passer leurs vacances dans des pays que leurs aïeux ont pillé,
distribuant telle une aumône les miettes touristiques du trésor amassé par l’empire.
Des pays ruinés par nos soins auxquels nos gouvernements ont le culot de réclamer une dette.
En radeaux de fortune et aux péril de leur vie, le reste de la planète tente de rejoindre l’eldorado, fuyant la misère, nos guerres exportées, la persécution ou juste pour s’y faire exploiter à  merci.
Qui resterait assis(e) en voyant ses enfant mourir de faim alors que les médias, télévisions, cinémas ne cessent de vanter l’exemple des riches démocraties de marché ? La globalisation et la libre circulation ne vaudrait que pour les capitaux ?
La solution n’est pas dans d’inacceptables bégaiements de l’Histoire mais dans la suppression de la dette, la fin du (néo)colonialisme et des ingérences occidentales dans le monde.

La Belgique n’a pas attendu sarkozy pour envoyer la milice exécuter des rafles d’enfants dans les écoles. Les politiques irresponsables et amnésiques veulent décourager les demandeurs d’asiles qui, dans une indifférence quasi généralisée, tentent de faire valoir leur droits par ces actions autant désespérées que pacifiques…
Démontrons que l’indifférence a pris fin et que les communales et la sanction des électeurs approche !

www.activista.be