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"La plupart des meurtres envers les femmes ont lieu durant la séparation"

"La plupart des meurtres envers les femmes ont lieu durant la séparation"

Suite au meurtre conjugal à Gand, Indymedia a parlé avec Françoise Guillitte d'Amnesty afin de vérifier les progrès dans la prévention de violence envers les femmes.

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Interview avec la responsable du programme Droits des Femmes Françoise Guillitte, Amnesty International

Comment l'aide aux victimes de violence conjugale est-elle gérée en Belgique ?

Les compétences dans cette matière sont répartis à chaque niveau du pouvoir, mais un plan d'action national est en vigueur depuis 2006. Les mesures "tolérance zéro" étaient mises en place, mais nous sentons un relâchement depuis quelque temps.

En quoi consiste le plan d'action "tolérance zéro" ?

Qu'à tous les niveaux, auprès de la police, des magistrats, des services qui viennent en aide aux victimes, une tolérance zéro soit d'application. La victime ne doit pas spécialement porter plainte, car souvent par peur, pour des raisons économiques ou affectives, les victimes n'osent pas porter plainte. Mais avec le plan d'action, tous les services sont amenés à noter les faits. La police est obligée de noter les informations sous un code spécifique et un inspecteur doit suivre l'affaire. Malheureusement il n'existe pas de contrôle ni d'évaluation à ce niveau.

La victime à Gand venait de quitter son mari. Quelles mesures de protection sont mises en place dans le cadre de violence conjugale ?

Nous avons constaté de par le passé que la protection de la victime est la plus cruciale quand elle décide de quitter son conjoint. La plupart des meurtres envers les femmes ont lieu durant cette période critique, peu après la séparation.

Vous avez effectué un sondage d'opinion publique en 2005, mais existe-t-il un sondage sur le nombre de victimes de violence conjugale en Belgique ?

Non, nous n'avons pas de chiffres précis. Il y a plus de 10 ans Miet Smet avait commandé une étude auprès de l'université du Limbourg, mais depuis lors, aucun sondage n'a été entamé, bien que plusieurs suggestions et projets étaient avancés.

De quelle façon que les victimes sont-elles informées par rapport à leur droit dans une telle situation ?

Normalement les services de police, les magistrats sont à même de leur fournir les renseignements nécessaires. Amnesty continue à interpeller le gouvernement à ce sujet. Nous avons déjà distribué durant 2 ans plus d'1 million de dépliants dans différents services, tels que l'ONE, le CPAS, les services d'urgence, même dans les commissariats de police. Récemment nous avons réimprimés 300.000 exemplaires de notre guide explicatif. Nous demandons depuis un certain temps que les autorités mettent en place un mémorandum. Il y a réellement un besoin d'information et de contrôle