ThierryRhodane24 juni 2009 – 10:24

Rencontre importante dans un Restaurant Social de Bruxelles avec un Sociologue et (ex) Assistant Social à propos de la précarité qui hélas gonfle de plus en plus.
Ainsi, ce Restaurant Social est passé en quelques mois de 40 à 60 couverts, une fameuse augmentation et dans l'espoir d'une place, on vient de plus en plus tôt.

Selon ce "sociologue", tomber dans la précarité est parfois une réalité surprenante et rapide. La perte d'un emploi ou d'un statut de vie. Comment survivre, lorsque parfois rapidement on passe d'un salaire X à un revenu de remplacement Y, qui ne représente parfois plus que la moitié du revenu initial.

Rapidement, le jeu de l'endettement se met en place.

Pour survivre il me cite et me donne quelques axes importants : Famille, santé, argent et le "sens".

La Famille est un premier facteur qui fait que l'on risque de basculer dans l'extrême précarité, conjoint compris ou comprise. Un mauvais divorce, la rupture avec le clan famille et l'on se retrouve bien seul dans la misère, loin des solidarités naturelles.

La santé du SDF bascule aussi rapidement. Selon lui l'espérance de vie du SDF ou du "pauvre" ne dépasse pas les 65 ans.Coût des soins et des médicaments, repas peu équilibré, peu riche et qui se répète. Mauvais soin dentaire et autres. L'alcool ( souvent de mauvaise qualité) devenant le premier médicament de survie. Selon lui, peu de chance de survivre plus de 5-10 ans dans la rue. Surtout en hiver.

Le manque de "sens" aussi. Comment survivre quand la société n'offre plus de sens aux choses.Et que le monde du travail ignore des tas de talents qui traînent dans nos rues.

Il pense que le monde politique est bien informé de la situation, dont via les direction de CPAS. Le grand public lui, est encore un peu "ignorant" ( de moins en moins).