Manuel ABRAMOWICZ05 september 2006 – 02:36

Le Vlaams Blok/Belang, unifiant sous son sigle les différentes tendances de l'extrême droite néerlandophone, sera présent en masse dans la majorité des communes de la Région flamande. Complètement lézardé par des tensions internes, le Front national aura une représentativité groupusculaire. Ses dissidents du Front nouveau de Belgique ou de Force nationale lui disputeront l'électorat protestataire et celui séduit par un discours d’"Ordre nouveau'', empreint de poujadisme, de xénophobie et de slogans antisociaux.

Ces élections communales 2006 seront décisives. Elles apporteront des éléments de réponse aux questions qui se posent désormais depuis quelque temps :

• Le cordon sanitaire, qui isole les formations politiques antidémocratiques et les maintient dans l'opposition, va-t-il être brisé?
• Le VB arrivera-t-il cette fois-ci au pouvoir dans la ville d'Anvers ?
• Aura-t-il dans d'autres villes des scores comparables à  celui qu'il récoltera dans la deuxième ville de Belgique ?
• Filip Dewinter deviendra-t-il, à  Anvers, le premier bourgmestre VBiste ?
• Combien de bourgmestres du CD&V (nationaliste chrétien flamand) et du VLD (parti libéral du premier ministre fédéral) s'allieront après le 8 octobre avec l'extrême droite pour constituer des majorités communales ?
• Dans combien de communes bruxelloises et wallonnes l'extrême droite francophone sera-t-elle capable de déposer des listes ?
• Avec plus de 20 % des suffrages pour l'extrême droite, Charleroi deviendra-t-elle l’''Anvers wallonne'' ?
• Après les élections, voire même avant, le Front national de Daniel Féret devra-t-il faire place à  un ''nouveau FN'' bien plus nocif pour les partis au pouvoir ?

C'est à  ces questions clés que la rédaction de RésistanceS tente de répondre dans son nouveau dossier, consacré aux élections du 8 octobre 2006. Avec une fois de plus des informations exclusives !

Nous y abordons également un sujet tabouisé : la présence sur des listes de partis dits ''démocratiques'' de candidats d’origine étrangère pouvant pourtant être catalogués à  l’extrême droite ou partageant un discours ultranationaliste, xénophobe ou/et intégriste religieux. Discours totalement contraire aux idéaux de notre système démocratique. Mais, il est vrai qu’il y a extrême droite et extrême droite...

Manuel ABRAMOWICZ
Coordinateur de la rédaction de RésistanceS

Pour accéder au site RésistanceS : www.resistances.be
A son dossier sur les élections du 8 octobre : http://www.resistances.be/el2006r00.html