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Services publics postaux: le Nord privatise, le Sud renationalise...

Services publics postaux: le Nord privatise, le Sud renationalise...

Alors que l'Union européenne s'apprête à  démanteler ce qui subsiste encore de service public dans la Poste, le Chine donne le contre-exemple en "recollectivisant" ce marché juteux.

On sait que, dans un nouvel élan de cohésion socio-libérale mais contre le souhait de la Belgique, de la France, de l'Italie, de l'Espagne, de la Grèce et de la Pologne, la Commission européenne vient d'exiger la suppression du dernier frein à  la libéralisation intégrale des services publics postaux et, donc, leur monopole sur les envois de moins de 50 grammes.
Ce "segment de marché", rappelait le Financial Times en révélant l'affaire le 29 septembre 2006, est "un des plus grands et lucratifs" du secteur (valeur marchande: 90 milliards d'euros, portée par 5 millions de travailleurs) et représente dans plusieurs Etats membres "la moitié du courrier acheminé".
Marché juteux.
C'est l'analyse que fait également le tiers-monde et, en l'occurrence, la Chine, qui en tire des conclusions diamétralement opposées: pourquoi cette manne ne reviendrait-elle pas à  l'Etat et à  la collectivité ?
Au moment même où la Commission européenne pousse à  la privatisation, la Chine s'apprête en effet à  passer une loi qui étend à  150 grammes le monopole public sur les envois postaux. A la grande fureur des opérateurs privés tels que DHL, UPS et Fedex, qui n'ignorent pas que les envois de moins de 150 grammes représentent plus de 90% de leur business "intra-city".
Ils se lamentent et crient à  la concurrence déloyale, c'est leur manière de penser et il n'y a pas lieu d'épiloguer beaucoup là -dessus.
Que le tiers-monde donne l'exemple, par contre, ne peut que réjouir la petite communauté des mouvements de solidarité internationale. La possibilité d'un autre monde réside dans la capacité de penser autrement. (Sources: Financial Times des 29 septembre, 6 et 18 octobre 2006.)