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Journée d’information sur le dossier de Bolkenstein

Journée d’information sur le dossier de Bolkenstein

Ce vendredi, alors qu’à  Rome, les représentants des 25 pays membres de l’Union européenne signaient la constitution Européenne, une journée d’information sur le dossier Bolkenstein était organisée à  Bruxelles au siège des mutualités socialistes. Une occasion de faire le point sur la proposition de directive ultralibérale proposée par l’ancien commissaire européen, M. Bolkenstein.

Lors de cette journée d’information, plusieurs experts ont livré des exposés sur les aspects désastreux de cette propositioin de directive, et plusieurs débats furent animés autour de la problématique. Finalement, les différents participants se sont concentrés sur la coordination d’actions concrètes afin de sensibiliser un public aussi large que possible quant aux impacts concrets qu’engendrerait l’application de la directive. Une manifestation est d’ores et déjà  prévue à  Strasbourg, la veille du vote du Parlement européen, aux alentours du 15 février 2006.

Pour l’instant, le Parlement européen n’en est qu’à  l’étape de l’examen en première lecture, mais déjà , plusieurs gouvernements (Allemagne, France, Belgique), face aux vives critiques lancées contre le projet, ont promis de profondes modifications de la directive initiale. Le parlement s’insurge contre la suppression des réglementations nationales propres aux prestataires du service et contre l’inclusion dans le champ d'application de la directive de domaines tels que la santé, le social, l'éducation, la culture et l'audiovisuel, ainsi que les services publics locaux comme le transport, la distribution d'énergie et d'eau. Néanmoins, il faut savoir que le Parlement ne possède que très peu de pouvoir concernant l’aboutissement de cette décision. La Commission et le Conseil des Ministres (les Gouvernements) gardent le monopole de l’initiative par rapport au Parlement Européen.

La directive en question, fut proposée le 13 janvier 2004, comme moyen de libéraliser les services dans le marché intérieur de l’Union Européenne. Sa ratification mettrait en place une concurrence totale des services sur l’ensemble du territoire, ce qui permettrait à  tout Etat membre de l’Union, d’offrir ses services aux consommateurs et aux entreprises d’un autre Etat membre, en appliquant ses propres normes nationales (tarif, hygiène, horaire, …). Les partis de centre et de gauche se sont élevés contre cette directive ultralibérale qui engendrerait une destruction des législations sociales de chaque état membre: Les syndicats s’indignaient, « Cette directive est une incitation flagrante à  la délocalisation, ainsi qu’au dumping social et fiscal. Nous ne pouvons pas laisser passer ça, et nous mettrons tout en Å“uvre pour éviter une pareille dérégulation du marché du travail ».

Mais les opposants restent réalistes, avec la droite au pouvoir du Parlement Européen et une Europe qui se bâtit sur des fondations de plus en plus libérales, les chances de pouvoir faire avorter cette proposition de directive restent minces...