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« Non à la guerre. Non à l’occupation »

« Non à la guerre. Non à l’occupation »

BRUXELLES -- Ce dimanche 18 mars 2007, à la veille des quatre ans de l’agression états-unienne contre l’Irak, une manifestation a eu lieu à Bruxelles à l’initiative de la plate-forme anti-guerre, regroupant de nombreuses organisations. Le but était de dénoncer l’occupation américaine en Irak et d’exiger le retrait des troupes, mais aussi de condamner l’humiliation dont sont victimes les Palestiniens, l’invasion du Liban par Israël et toute idée de guerre contre l’Iran. Le nombre de manifestants est évalué à 5000 personnes.

A 14 heures, on peut voir, à proximité du podium, sur le boulevard Albert II, les premiers noyaux de manifestants, qui n’allaient pas tarder à grossir, avec l’arrivée de nombreuses personnes. De brusques coups de vents se font parfois sentir. On peut apercevoir les drapeaux d’OXFAM, d’Intal, du COMAC, de la CSC-Bruxelles, ou encore du CLEA et de 11-11-11. Le mot d’ordre est clair, comme on peut le lire : « Non à la guerre. Non à l’occupation ». On peut entendre le bruit macabre de la sirène précédant des bombardements.

A 14 heures 10, les orateurs commencent à prendre la parole. Ils sont au nombre de cinq, dont les porte-parole Ludo De Brabander et Y. Polet, ainsi que Marianne Blum. Les deux premiers orateurs dénoncent le fait que la présence de troupes américaines en Irak ne fait qu’augmenter la violence et réclament un retrait immédiat et total. Ils dénoncent l’enrichissement des entreprises, notamment les firmes d’armement, ainsi que l’instauration d’un régime ultralibéral consécutive à l’occupation, qui a considérablement accru la misère de la population irakienne. Ils dénoncent la guerre d’Israël contre le Liban et la colonisation de la Palestine. Ils condamnent catégoriquement tout projet de guerre contre l’Iran. Ils appellent le gouvernement belge à se montrer beaucoup plus critique vis-à-vis de la politique des USA et du Royaume Uni et dénoncent les accords de coopération entre l’OTAN et Israël. Ils s’opposent à l’obéissance belge et européenne aux impératifs de « la guerre contre le terrorisme », car cette guerre « criminalise les mouvements sociaux et entraîne une restriction des droits et des libertés ». Y. Polet ajoute que cette année, c’est le quarantième anniversaire de l’occupation israélienne. Or la logique actuelle d’Israël, avec la complicité de la communauté internationale, est d’infliger toujours plus d’humiliations et d’injustices aux Palestiniens. Il appelle à l’interdiction des bombes à sous munitions et à un Moyen-Orient dénucléarisé, mais sans dire explicitement que l’obligation devrait d’abord s’imposer à Israël. Marianne Blum, qui a vécu longtemps en Palestine, dénonce quant à elle : « En Palestine, 70 % des gens vivent dans l’insécurité alimentaire ; 65 % des gens sont au chômage, sans le moindre espoir de trouver un travail. Les colonies continuent à s’étendre. Des millions de personnes sont assignées à résidence par les check points. Cette guerre-là n’a pas commencé en 2003, mais en 1948, avec l’expulsion de 750 000 personnes de chez elles. Elle s’est poursuivie en 1967, avec l’occupation de territoires qu’Israël refuse de reconnaître comme occupés. Elle se poursuit avec les incursions et le mur qui vole des terres. Nos gouvernements sont complices. L’Europe est complice. Nous l’appelons à arrêter la suspension de l’aide financière à la Palestine et à cesser de se réfugier derrière de soi-disant principes démocratiques ».

A 14 h 40, le coup d’envoi de la manifestation est donné. On peut réentendre le bruit de la sirène précédant des bombardements. Le trajet va donc du boulevard Albert II jusqu’à l’ambassade des USA. Les slogans alternent. « Résister n’est pas un crime » affirment les gens du CLEA. On peut lire aussi : « Non à la loi du plus fort ». Sans oublier la référence aux manifestations anti-guerre du Vietnam : « One, two, three, four : we don’t want your fucking war ; five, six, seven, eight : organise and demonstrate ». On peut voir les drapeaux de nombreuses organisations, comme Pax Christi, Vredeshuis Aalst, le MAS, le PTB, la CNT, mais aussi le Hezbollah. Il y a aussi des drapeaux nationaux : celui du Vénézuela, du Liban, de l’Irak et de la Palestine en particulier. Et le char de Stop USA, avec les autocollants des différentes grandes firmes états-uniennes. Le sol est parsemé de traits à la craie représentant des cadavres.

Vers 15 h 30, le cortège arrive au boulevard Bischoffsheim. Cinq minutes plus tard, à l’avenue des Arts, c’est le premier die-in pratiqué par une partie des manifestants. A mesure que l’on s’approche de l’ambassade des USA, on se rend compte de l’importance du dispositif de police, étendu en longueur sur une partie du boulevard. On peut réentendre alors le bruit de sirène. A 15h45, un groupe de manifestants effectue à plusieurs reprises un die-in, se couchant sur le sol chaque fois que l’un d’entre eux prononce : « Collateral damage », pour montrer ce que cache vraiment le jargon du Pentagone. Le rassemblement commence à se disloquer à 16 heures.