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Michelle Bachelet élue présidente du Chili

Michelle Bachelet élue présidente du Chili

La candidate du centre gauche, a remporté ce dimanche 15 janvier l'élection présidentielle au Chili. Il s'agit de la première femme élue au suffrage universel à  la tête d'un pays d'Amérique du Sud.

Élue avec 53,49% des voix contre 46,5% à  son adversaire de droite, Sebastian Pinera ( résultats officiels basé sur le dépouillement de 99% des bulletins de vote), cette pédiatre qui élève seule ses trois enfants a promis de venir en aide aux jeunes et aux femmes, particulièrement atteint par le chômage, qui touche 7,6% de la population active au Chili.
Son adversaire, Pinera, un des homme les plus riche du pays (actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne Lan Chile et propriétaire d'une chaîne de télévision), que les médias comparent volontiers à  Berlusconi, a reconnu sa défaite et promet de construire une « opposition constructive ».

Née en 1951 à  Santiago, Michelle Bachelet est la fille d'un général d'aviation d'origine française, mort sous la torture durant la dictature de Pinochet parce qu'il était resté fidèle à  Allende. Michelle Bachelet a elle-même été arrêtée et torturée en 1975 avec sa mère à  Villa Grimaldi, un des camps de torture de Santiago. De retour au Chili en 1979 après un exil en Australie et en Allemagne, elle obtient son diplôme de médecin chirurgien en 1982 mais elle se voit refuser un poste dans le système public « pour raisons politiques ».
A son arrivée au pouvoir en 2000, le président Ricardo Lagos la nomme ministre de la santé. En 2002, elle devient ministre de la défense. Première femme d'Amérique Latine a occupé cette fonction, elle reste en poste jusqu'en 2004 et réussit à  rapprocher la société civile de l’armée, ce qui lui vaut une très grande popularité.

Celle qui deviendra le 11 mars prochain la quatrième présidente du Chili issue du centre gauche, au pouvoir depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet en 1990, devrait poursuivre la politique fiscale prudente mise en place par son prédécesseur et mentor: Ricardo Lagos, un des présidents les plus populaires qu'ait connu le pays. Son programme prévoit la poursuite de l'ouverture aux investissements étrangers et la signature de traités de libre-échange qui ont permis une croissance économique de 6% par an et le recul du chômage à  8%. Elle s'est toutefois engagée à  mettre l'accent sur le « social » en améliorant le système éducatif et en réduisant la pauvreté, qui frappe encore 18% de la population.

L'arrivée au pouvoir, dans un pays conservateur où l'Eglise catholique est toute puissante, d'une femme socialiste, divorcée et agnostique confirme l'orientation progressiste du continent Latino-américain. La future présidente est cependant idéologiquement plus proche du président brésilien Lula da Silva, que de l'indien Evo Morales, récemment élu en Bolivie, ou du président vénézuélien Hugo Chavez.