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La saison des vautours

La saison des vautours

Cet été, on a vu deux projets de rachat de journaux par des magnats : le Wall Street Journal par Rupert Murdoch et Les Echos par Bernard Arnault.

Rupert Murdoch, grand magnat réactionnaire australo-étatsunien, a racheté le journal à la famille Bancroft, propriétaire du titre depuis 1902. 150 journalistes – soit près de la moitié du personnel du WSJ aux USA – ont marqué leur opposition. Ils ont exigé la création d’un comité indépendant, chargé de nommer les responsables et garantissant l’autonomie du journal. Mais si l’on se rappelle la prise de contrôle du Times de Londres en 1981, on se souvient que Murdoch avait fait des concessions comparables. Et que cela ne l’a nullement empêché un an plus tard de dire au directeur du Times à propos de cette garantie : « Mon Dieu, vous ne prenez pas tout cela au sérieux ! Pourquoi ne pourrais-je pas donner des instructions au Times alors que je le fais pour mes autres journaux ? ». Dans son éditorial du 1er août, le WSJ a d’ailleurs déclaré, sans illusion : « Nous en connaissons suffisamment sur le capitalisme pour savoir qu’il n’y a pas de séparation entre la propriété et le contrôle » ( voir http://online.wsj.com/article/SB118592457581183994.html ).

Bien entendu, le Wall Street Journal n’a pas eu besoin de Murdoch pour publier des éditoriaux qui font vomir toute personne à la sensibilité même modérément progressiste. Mais il se livrait à de très utiles enquêtes sur des sujets variés. Noam Chomsky déclarait à son propos : « le Wall Street Journal se divise en deux parties. Une partie ‘commentaires’ et une partie ‘informations’, qui est peut-être la meilleure au monde. Ce journal doit brosser un tableau relativement objectif de la réalité parce que c’est sur cette base que l’on fait de l’argent. On y trouve donc des articles bien étayés et souvent très critiques » (N. CHOMSKY, Deux Heures de Lucidité. Entretiens, p. 161). Or il n’est pas sûr que le journal conservera pareille caractéristique, en tout cas sur les sujets qui concernent directement les intérêts de M. Murdoch, propriétaire en outre de la très bushiste chaîne Fox News, du Sun, du Sunday Times, …

Bernard Arnault, qui projette de racheter le journal économique et financier les Echos, est quant à lui la première fortune de l’Hexagone, selon le classement Forbes de 2007 et la septième fortune du monde (voir http://www.forbes.com/lists/2007/10/07billionaires_The-Worlds-Billionair...). Il possède le groupe LVMH ( qui contrôle près de 70 marques de luxe ) mais il a aussi des intérêts croisés avec Albert Frère et une participation de 9,1 % dans le groupe Carrefour. Arnault siège aussi au Conseil d’Administration du groupe Lagardère. Notons aussi qu’il a été témoin de mariage de Nicolas Sarkozy et qu’il a fêté avec lui sa victoire aux présidentielles …

Grégory

Gepost door Grégory
10.08.2007

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