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Un blocus symbolique de la centrale nucléaire de Tihange a marqué le départ d’une marche pour la commémoration de Tchernob

Un blocus symbolique de la centrale nucléaire de Tihange a marqué le départ d’une marche pour la commémoration de Tchernob

Tihange, 15 avril 2006 – Ce midi ils étaient environ 70 activistes des Amis de la Terre Belgique et de Voor Moeder Aarde, les 2 branches belges de Friends of the Earth International, pour une fermeture symbolique de la centrale nucléaire de Tihange. Le blocus de la centrale a marqué le départ d’une marche de 150 km, pour marquer le 20ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl et accélérer la sortie du nucléaire en Belgique. L’arrivée des marcheurs est prévue le mercredi 26 avril à  le centrale nucléaire de Doel (Anvers), exactement 20 ans après la catastrophe de Tchernobyl.

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C’était dans la bonne humeur qu’ils se sont retrouvés avec des combinaisons blanches, des barils jaunes radioactifs, une centrale nucléaire gonflable et une grande autruche pour symboliser le refus ambiant de reconnaître les dangers liés à  l’énergie nucléaire.

Dans le cadre de la marche les organisateurs ont invité Nikolaj Klimenko (61), professeur de l’Université de Rivne en Ukraine. Le professeur Klimenko qui a étudié les effets de la catastrophe de Tchernobyl depuis 20 ans a declaré: “Aujourd’hui 10% du territoire d’Ukraine est encore radioactif. En consommant du lait, des légumes, des baies sauvages et des champignons, la population continue à  consommer des produits radioactifs. Selon les autorités Ukrainiennes, 160.000 personnes sont tombées malades après le désastre. Je pense que ce chiffre peut être doublé Sans parler des centaines de milliers de victimes en Bielorussie, Russie et en Europe”. Le professeur Klimenko a rejoint les marcheurs jusqu’à  la centrale de Doel. (Pour un interview avec le professeur Klimenko, contacter: Pol D’Huyvetter 0495-28 02 59)

Un million de signatures
Cette marche s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne européenne pour la sortie rapide du nucléaire et le développement des énergies renouvelables. Le but de cette campagne est de rassembler un million de signatures et de remettre les pétitions fin novembre à  la Commission Européenne. En Belgique, Les Amis de la Terre Belgique, Voor Moeder Aarde, Greenpeace, le WWF et Inter-Environnement Wallonie se sont mis au travail.

Aujourd’hui comme dans les premiers jours suivant l’explosion, certains tentent de minimiser les conséquences environnementales et humaines de Tchernobyl. La rétention d’informations par les autorités de divers pays a empêché l’établissement d’un bilan officiel fiable mais on sait que les morts directes et indirectes se comptèrent par milliers et on estime qu’aujourd’hui encore plus de 3 millions d’enfants sont sous contrôle médical suite à  cette catastrophe.

Au long de leur périple en territoire francophone, les randonneurs feront escale à  : Andenne, le samedi 15 ; Namur, le dimanche 16 ; Gembloux, le lundi 17 et Louvain-La-Neuve, le mardi 18. A chaque étape, une exposition itinérante consacrée aux principaux enjeux énergétiques et aux alternatives au nucléaire sera présentée au public. Divers événements informatifs et festifs ouverts à  tous seront également mis sur pied.

Pour trouver de l’information sur l’énergie nucléaire ( faits, chiffres et argumentation) , neuf fiches techniques en français sont disponibles sur le site de Voor Moeder Aarde: http://www.motherearth.org/tour/tour_fr.php#fiches

Toutes les informations sont disponibles sur le site des Amis de La Terre : http://www.amisdelaterre.be/

Contact : Marcel Guillaume, 0476.779.815 – marcel.guillaume@skynet .be

(1) La pétition peut-être signée on-line : www.motherearth.org/tour/petite_fr.php