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Un hamburger, un coca et...mes droits s'il vous plaît

Un hamburger, un coca et...mes droits s'il vous plaît

Les vacances d’été approchent et la chasse aux jobs étudiant commence. Certains jobistes travaillent également durant l’année scolaire. Mais le peuvent-ils vraiment? Et sous quelles conditions ? Les Jeunes CSC se donnent pour mission d’éclairer les jeunes sur leurs droits du travail. Une entreprise ardue mais nécessaire.

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Photo: Grégory D'Hallewin

Jeudi après-midi, les Quick de Jemappes et de Haine-Saint-Pierre ainsi que les Mc Donald's de Mons et de La Louvière ont été le terrain d'une action de sensibilisation aux réglementations relatives au travail étudiant. Menée par les Jeunes CSC, cette action fait écho au mécontentement déjà  manifesté par les syndicats lors des réformes des réglementations de travail pour les moins de 25 ans par l'ancienne Ministre de l’Emploi, Freya Van den Bossche.

Les Jeunes CSC Mons-La Louvière, qui en octobre 2005 avaient déjà  dénoncé les désavantages de ces nouvelles mesures, ont interpellé les gérants des quatre établissements de restauration rapide cités ci-dessus pour prévenir (pour certains) et guérir (pour d'autres) certains dysfonctionnements liés au traitement des jobistes. Qu'il s'agisse d'« omissions » salariales ou de négligences pratiques telles qu'une insuffisance des uniformes fournis, l'étudiant jobiste se retrouve souvent confronté à  des situations peu claires, auxquelles il peine à  remédier tant la législation à  cet égard est entourée de zones d'ombre. L'été 2005 aura par ailleurs offert un exemple édifiant de la déficience communicationnelle dans la diffusion des mesures en terme de travail des jeunes. Suite aux discussions qui avaient eu lieu début 2005 concernant l’allongement des 23 jours de travail autorisés à  46 jours durant les vacances d’été, de nombreux jeunes avaient envisagé de travailler plus d’un mois. Ils s’étaient vus couper l'herbe sous le pied lorsque l’été venu, il leur fut annoncé que le projet de loi n’avait en réalité pas été adopté…dans l’ignorance totale de la plupart des jeunes.

En octobre 2005, la Ministre Van den Bossche a tout de même revu les possibilités de travail des étudiants à  la hausse en les autorisant, par un arrêté royal, à  offrir leurs services 23 jours durant l'année scolaire en bénéficiant, comme pour les mois d'été, d'une réduction ONSS. Noble entreprise si l'on ne considère pas que le fait que ces réglementations sont si mal communiquées et multiplient à  un tel point les formules contractuelles que les jobistes n'ont pas la moindre idée de ce qu'elles permettent et interdisent réellement.

Dans l'esprit des candidats jobistes, c'est donc le chaos le plus complet et c'est ce que dénonçaient hier les Jeunes CSC, partis s'adresser aux acteurs de cette confusion sur le terrain: les employeurs et les consommateurs. Comme nous l’explique Bertrand Sculier, Responsable Jeunes CSC pour Mons-La Louvière, si les employeurs agissent parfois à  côté des règles vis-à -vis de leurs jobistes – parfois volontairement, parfois à  cause de leur méconnaissance d’une législation mouvante et mal communiquée -, les consommateurs ont également un rôle essentiel à  jouer dans cette problématique. Ainsi, il paraît par exemple important qu’ils n’hésitent pas à  dénoncer les dysfonctionnements visibles du restaurant dans lequel ils vont manger ou du magasin dans lequel ils vont faire leurs courses.

L'action des Jeunes CSC incluait la distribution de tracts détaillant la réglementation en vigueur, largement méconnue donc, ainsi que les « pièges » s'y rapportant. Exemple: les allocations familiales, octroyées à  l'étudiant de moins de 25 ans et attribuées mensuellement jusqu'à  l'année dernière, sont désormais versées sur une base trimestrielle. Ainsi, le jobiste qui par mégarde dépasse les 240 heures de travail par trimestre autorisées (anciennement 80 heures par mois) se voit aujourd'hui privé de ses allocations pour le trimestre et non plus uniquement pour le mois concerné. C'est loin d'être une victoire pour les jeunes, qui sont nombreux à  tomber dans ce piège qui s'avère en fin de compte fort lucratif pour l'Etat.

Les Jeunes CSC prévoient également d'interpeller Mr Peter Vanvelthoven, actuel Ministre de l'Emploi, sur le statut des apprentis. Non payés, leurs stages d’apprentissage les conduisent bien souvent à  remplir des tâches qui sortent complètement du cadre de leur formation. De plus, les conventions d’apprentissage sont multiples et se réfèrent chacune à  une réglementation différente, spécifique à  chaque secteur, ce qui rend ardue la sensibilisation des apprentis à  leurs droits.

Au-delà  de cette action, les Jeunes CSC préparent un projet au niveau national pour continuer à  informer les jobistes de la réglementation en vigueur.