Grégory22 maart 2008 – 18:38

Les activistes proviennent de nombreux pays européens, une quinzaine environ. Xavier Renou, militant français, représentant d'organisations dont la plus connue est le Réseau Sortir du Nucléaire, nous explique que depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, “le rapprochement avec l'OTAN est manifeste. Il a dit qu'il voulait que la France devienne plus importante dans l'OTAN. Il y a l'implication en Afghanistan”. En outre, “sur le plan nucléaire, il a déclaré qu'il voulait se diriger vers une doctrine plus défensive, mais nous ne le croyons pas”. Il dénonce aussi le caractère expansionniste de l'Alliance atlantique.

Le point de départ était le centre paroissial “Ons Huis”, à Sint-Stevens-Woluwe, non loin de l'entrée arrière du quartier général de l'OTAN. Des militants de la LBC y offrent des crèmes brûlées et tournent en dérision l'actuel ministre de la Défense en distribuant des tracts où on peut lire le slogan “(de) crème brulée”. Arrivés sur les lieux, nous avons pu constater l'ampleur du dispositif policier (combis nombreux, autopompe, présence de policiers à cheval, ...). On assiste à un jeu du chat et de la souris entre policiers et activistes. Nous apprendrons par la suite que le nombre de personnes arrêtées s'élève à plusieurs centaines.On parle de 500.

Cette action est du même type que les actions “Bomspotting” organisées à Kleine Brogel. Hans Lammerant (Vredesactie) dénonce les restrictions que l'appartenance à l'OTAN implique pour la liberté d'action de la Belgique. On a en effet pu voir lors de la guerre de 2003 que la Belgique avait permis que le port d'Anvers serve de point d'appui logistique pour l'armée américaine, alors qu'elle s'était prononcée officiellement contre l'agression. “Même la semaine passée, dit-il, beaucoup de matériel de guerre américain a été acheminé vers l'Irak à partir d'Anvers”. Sans oublier bien sûr la présence d'armes nucléaires à Kleine Brogel. Il ajoute qu' “avec cette action de désobéissance civile, nous voulons provoquer un débat public”.

A côté de l'action proprement dite, une promenade littéraire était également organisée autour du quartier général de l'Alliance atlantique. La semaine passée, plus de cinquante auteurs et traducteurs littéraires ont publié une carte blanche sur l'OTAN. Ils y ont écrit : “Une alliance militaire qui intervient dans le monde entier, dispose d'armes nucléaires et est prête à les utiliser en premier est un danger pour la paix dans le monde. Il est temps de lancer le débat sur l'existence même de l'OTAN”. Leur texte a été traduit en allemand, en espagnol, en anglais et en tchèque et ils veulent appeler leurs collègues d'autres pays à lancer eux aussi le débat.