Belbazi20 januari 2009 – 21:19

Sous les acclamations d'une foule immense rassemblée à l'extérieur du Capitole à Washington, le 44e président a prêté serment de respecter la Constitution. «Moi, Barack Hussein Obama, je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des Etats-Unis et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis», a-t-il déclaré. 47 ans, Obama devient le premier président noir des Etats-Unis, incarnant le «rêve» de Martin Luther King d'union entre les races. Un «rêve américain» qu'il n'a cessé de transmettre à ses partisans pendant la campagne électorale. Le nouveau président américain Barack Obama a affirmé lors de son discours d'investiture sur les marches du Capitole à Washington que ses concitoyens avaient choisi «l'espoir plutôt que la peur» en l'élisant président.

«En ce jour, nous sommes rassemblés car nous avons choisi l'espoir plutôt que la peur, la volonté d'agir en commun plutôt que le conflit et la discorde», a dit M. Obama devant plusieurs centaines de milliers de spectateurs massés au pied des marches du Capitole, le siège du Parlement américain à Washington. «En ce jour, nous venons proclamer la fin des réclamations mesquines et des fausses promesses, des récriminations et des dogmes éculés, qui ont trop longtemps étouffé notre politique», a déclaré le 44e président des Etats-Unis après avoir prêté serment. En septembre dernier, à moins de deux mois du scrutin du 4 novembre, Barack Obama est au coude-à-coude dans les sondages avec son adversaire républicain John McCain. Mais le 15 septembre, la banque Lehmann Brothers dépose son bilan, déclenchant un séisme financier sans précédent. Dans son livre «Obama, from promise to power», David Mendell raconte comment Barack Obama a remporté son siège au Sénat en 2004 face à des adversaires qui multiplient les gaffes et les scandales, alors qu'il était loin de partir favori.

«Le pays a bien besoin d'un peu de chance à l'heure qu'il est. J'espère qu'il pourra transformer en or tout ce qui touche à l'économie», confie le biographe. Barack Obama a connu une ascension fulgurante depuis juillet 2004, lorsque les Américains découvrent le charisme de cet élu grand et mince du Sénat de l'Illinois (nord), qui prononce un émouvant discours devant la convention démocrate. « Il n'y a pas une Amérique de gauche et une Amérique conservatrice, il y a les Etats-Unis d'Amérique. Il n'y a pas une Amérique noire et une Amérique blanche et une Amérique latino ou asiatique, il y a les Etats-Unis d'Amérique... nous ne faisons qu'un », lance-t-il, arrachant des larmes à l'auditoire. Cet appel à l'union fait vibrer une corde sensible dans un pays marqué par les divisions de l'ère républicaine.