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AZF, l’Impossible Vérité

AZF, l’Impossible Vérité

Toulouse-- Alors que vient de s’ouvrir lundi dernier le Procès AZF visant à déterminer les responsabilités de l’explosion de l’usine chimique survenue il y a sept ans, un non-lieu vient d’être rendu, innocentant les douze anciens salariés de l’usine accusés d’Homicide Involontaire.

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AZF : un Drame sans Précédent

Le 21 Septembre 2001 la ville de Toulouse et ses alentours est littéralement soufflée, dévastée. 300 tonnes de nitrate d’ammonium provenant de l’usine chimique AZF et plus précisément du tristement célèbre hangar 221 viennent d’exploser. Dix jours après l’attentat du 11 Septembre, les médias s’emballent et très vite évoqueront la thèse de l’Attentat, thèse qui, dans les quelques heures qui suivront, sera écartée. Le bilan est lourd, très lourd : 31 morts, 20.000 blessés et 85.000 sinistrés mais les chiffres aujourd’hui encore sont vivement critiqués. Si la France toute entière est émue, les habitants de Toulouse sont anéantis et attendent des réponses.
Et c’est la tâche ardue à laquelle la Justice française va s’employer : rendre un verdict face à une opinion publique passionnée et un débat passionnel. Un procès fleuve comme le pays n’en a jamais connu vient de s’ouvrir. Pendant quatre mois, une pléthore d’experts va se livrer bataille afin d’affirmer ou infirmer la thèse judiciaire retenue.

Une Thèse Judiciaire Contestée

Officiellement la thèse judiciaire de ce procès est celle de l’Accident Industriel ayant été causé par négligence et des manipulations peu précautionneuses.Les chefs d’inculpation d’Homicide Involontaires ont été retenus contre une personne physique, à savoir le patron de l’Usine AZF, et une personne morale : Grande Paroisse ( filiale du groupe Total - Total qui pour sa part a déjà versé pas moins de deux milliards d’euros aux sinistrés) mais également douze anciens salariés de l’usine. Un non-lieu a été prononcé en ce début de semaine relaxant les douze personnes inquiétées.
Cette nouvelle est venue confortée l’Association des anciens salariés « Mémoires et Solidarités » et son président Jacques Mignard, qui depuis sept années, n’a eu de cesse de clamer que la thèse de l’accident, elle-même fortement contestée par certains experts, n’était guère plausible.
S’il est libérateur, ce non-lieu à lui tout seul vient surtout balayer d’un revers de la main la thèse judiciaire elle-même, permettant ainsi que soient débattues les très nombreuses thèses officieuses.

La Piste Criminelle

Si AZF a suscité beaucoup de passion en France, il n’est pas à douter qu’elle a nourri beaucoup de fantasmes. Pas moins de treize différentes théories ont circulé à son sujet : complot d’état, arme secrète testée sur Toulouse, accident provoqué par arc électrique etc… La piste criminelle est celle qui revient le plus souvent tant certains faits, contenus dans le dossier d’instruction, restent troublants.
Aujourd’hui encore les causes de l’explosion restent inexpliquées. Si l’on sait que 300 tonnes de nitrate d’ammonium ont explosé, les causes de cette explosion restent floues. Les experts n’ayant retrouvé ni trace de chlore venant confirmer la thèse de l’accident ni trace d’explosif venant corroborer celle de l’attentat. La quête d’une vérité paraît incertaine à l’heure actuelle.Une chose est sûre, les quatre mois qui s’annoncent promettent un débat sans aucune mesure dans l’histoire judiciaire française.

Mais alors que les esprits s’éveillent et s’apprêtent à se livrer à une bataille sans merci, une question se pose : le procès suffira-t-il à apaiser les esprits ? Suffira-t-il à rendre « une vérité » répondant aux questions de tous ? En est-elle seulement capable ?

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