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La déroute électorale de l’opposition Congolaise

La déroute électorale de l’opposition Congolaise

Venue en ordre dispersé, l’opposition congolaise s’est faite écraser sans surprise par la majorité AMP-PALU, à l’issue du scrutin du bureau du Parlement samedi dernier.

Fatal scrutin pour l’opposition samedi au Palais de Congrès. La majorité AMP-PALU n’a laissé aucune chance à ses adversaires. La famille présidentielle emporte ainsi la totalité des sept sièges à pourvoir. Le PPRD Evariste Boshab Mabudj, son candidat à la présidence de l’Assemblée nationale obtient une majorité écrasante de 329 suffrages sur les 484. Un triomphe qui rend quelque peu ridicule la présence à cette élection de l’opposition dont le principal représentant, François Mwamba, candidat et secrétaire général du MLC [le parti de Jean-Pierre Bemba] est à peine accrédité de 75 voix.
La nouvelle configuration du bureau de l’assemblée se présente désormais comme suit :
- Président : M. Evariste Boshab Mabudj (PPRD) ;
- 1er Vice-Président : M. Mbuku FR (AMP) ;
- 2ème Vice-Président : Mme Georgine Madiko ;
- Rapporter : M. Wildor Makonero (PPRD) ;
- Rapporter adjoint : Mme Kakudji (UNAFEC) ;
- Questeur : M. Dieidonné Bolenga Tenge (MSR) ;
- Questeur adjoint : M. Robert Bopelo Mbongenza

Le nouveau président du parlement congolais a assumé les fonctions de directeur du cabinet du Président Kabila avant de succéder une première fois à Vital Kamerhe en tant que secrétaire général du PPRD, le parti de Joseph Kabila Kabange. Le nouvel élu à la présidence de l’assemblée est également enseignant à la Faculté de droit de l’université de Kinshasa et détenteur d’une thèse de doctorat en droit constitutionnel de l’université de Louvain-la-Neuve, en Belgique.

Boshab et son tout nouveau bureau du Parlement entrent en fonction ce lundi. Dans son mot de circonstance adressé aux députés, à l’issue du vote, le successeur de Vital Kamerhe a assuré ses collègues de la garantie du contrôle du Parlement sur l’action du gouvernement, dans le respect de la légalité. Boshab promet également de mener à bien la lutte contre la corruption. Un fléau qui gangrène le Congo depuis l’époque du maréchal Mobutu et dont le régime actuel a encore du mal à éradiquer.