Élections communales et Quartier Midi : le déficit démocratique d’une politique urbaine
Élections communales et Quartier Midi : le déficit démocratique d’une politique urbaine
MidiZuid30 september 2006 – 23:12
Tout en se félicitant que la question du réaménagement du Quartier Midi figure en bonne place dans la campagne pour les élections communales à Saint-Gilles, le comité du Quartier Midi tient à rappeler aux différents candidats qu’à un mois de l’échéance du plan d’expropriation les nombreux habitants sont toujours dans l’incertitude la plus totale concernant leur avenir immédiat. Lors d’une réunion électorale tenue à St Gilles le 21 septembre les représentants de la majorité PS-MR se sont ainsi de nouveau catégoriquement refusé à préciser tout calendrier.
Si la majorité communale PS-MR met en avant certaines avancées concernant le financement d’un projet initié il y a quinze ans et s’estime plus que jamais optimiste sur le « développement économique du bas de Saint Gilles », elle reste muette sur la question du nécessaire accompagnement social, notoirement insuffisant, des locataires, des commerçants et des propriétaires-habitants. En fait, tout se passe comme si les responsables continuaient d’assembler sur le papier les « pièces d’un puzzle » dans lequel les habitants, voués à disparaître, n’existent tout simplement pas.
Le Comité de quartier rappelle que pour lui « le principe le plus juste [consiste en] pas de délogement sans relogement. Le relogement des habitants devrait être assuré à des conditions financières similaires, à Bruxelles et si possible à proximité directe de leur logement actuel, par exemple dans des logements sociaux, communaux, régionaux existants ou à construire dans le quartier. »
Les opérateurs publics n’ayant pas donné suite à la proposition de « mise en place d’un groupe permanent de concertation ou le recours à un médiateur indépendant », les préoccupations légitimes des habitants ne sont toujours pas prises en compte dans la gestion du projet, comme en atteste une plaquette électorale du MR. Comptant contre toute évidence au titre des « réussites » de la législature le réaménagement du Quartier Midi, celle-ci n’accorde pas une ligne aux problèmes des habitants. À l’autre pôle de la majorité, le Bourgmestre empêché persiste quant à lui à évoquer des « spéculateurs » et parler d’« instrumentalisation politique ».
Il s’agit bien toujours, selon la même plaquette, d’internationaliser le bas de St Gilles et d’orienter le développement du Quartier pour satisfaire entièrement aux besoins de la clientèle de bureaux et être ainsi « digne » de la Capitale de l’Europe. Doit-on comprendre que les habitants et les commerçants actuels en seraient indignes et ne sauraient donc trouver leur place dans ce projet de développement ?
On n’en saura de toutes façons pas plus, l’exposition à l’hôtel Ibis, avenue de Fonsny, annoncée pour septembre dans le dernier bulletin communal qui devait porter sur les « perspectives économiques du développement du Quartier Midi » brille par son absence.
Dans ces conditions la majorité communale peut bien invoquer l’impératif de « mixité sociale » et de « convivialité ». Le refus de toute concertation et participation des habitants dans la définition du projet ou même dans les modalités de sa mise en Å“uvre le transforme en vÅ“u pieu. De même la volonté affirmée de « concilier la dimension internationale et la dimension humaine des quartiers » est strictement à l’image des réalisations de l’Atelier d’Art Urbain qui prétend, sans rire, mettre en Å“uvre « un style d'architecture qui s'intègre harmonieusement avec le bâti existant, qui n'est pas destructeur, qui crée de la vie sociale ». Passant devant le « Swiss Life » et la demi-place Marcel Broodthaers transformée en parking on appréciera toute la duplicité de ce nouveau façadisme des mots.
Une évaluation de l’« expérience immobilière » menée au Quartier Midi pourrait au moins servir à éviter que de telles erreurs se reproduisent ailleurs dans le futur. Mais malheureusement sa qualification à l’origine de « petit Manhattan » tend à prouver qu’on se refuse à tirer les conséquences du passé pour mettre enfin les habitants au centre des projets de « développement urbain ». Et il est bon de rappeler en période électorale que les processus de « revitalisation » qui fleurissent aujourd’hui dans les grandes villes n’intègrent la plupart du temps aucune dimension démocratique.
Pour aborder ces thématiques qui concernent l’avenir de tous les Bruxellois, le Comité du Quartier Midi vous invite à une projection-débat autour d’un film retraçant la mise en application du PPAS et la lutte des habitants.
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