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Parti Humaniste : « Désobéissons à  ce système absurde et violent »

Parti Humaniste : « Désobéissons à  ce système absurde et violent »

A l’occasion des élections communales, le Parti Humaniste présente une liste dans quatre communes de la Région Bruxelloise. Il s’agit de la branche belge d’une organisation internationale dont le berceau est les luttes sociales et politiques de l’Amérique latine des années 70. Mais pour mieux assumer sa dimension universaliste, elle s’est étendue à  d’autres régions de monde. Dont l’Europe et la Belgique. Elle vise à  développer l’action, y compris au niveau communal. Rencontre avec Gilles Smedts, le porte-parole, et Annick, militante.

Qu’est-ce que le Parti Humaniste ?

« Le Parti Humaniste est l’organe politique du Mouvement Humaniste, qui est né en Amérique du sud dans les années 60. En 1969 exactement. Après 15 ans d’action sociale et culturelle, nous avons ressenti la nécessité d’aller au bout de nos idées et d’agir aussi au niveau politique, parce qu’on s’est rendu compte qu’aucun organe existant ne pouvait vraiment véhiculer notre esprit, notre philosophie. Et donc il fallait le faire nous-mêmes. Le parti humaniste a été créé en 1984 quasi simultanément dans une quarantaine de pays, principalement à  l’époque en Amérique du sud et en Europe. Pour l’instant, il se développe aussi en Afrique. Ce qui nous mobilise le plus, c’est l’avenir de l’être humain dans une société où on prône le néolibéralisme, ce qui a des effets désastreux au niveau de notre environnement, de notre avenir, de la violence. Il y a une sorte de déstructuration de notre humanité. C’est par rapport à  cela que le Parti Humaniste se mobilise aujourd’hui ».

Le parti enregistre des résultats en Amérique latine : « Les partis humanistes sont quasi présents dans tous les pays d’Amérique latine et on a des élus au Costa Rica, en Argentine, au Chili. Là , le grand événement au niveau politique, c’est la présentation d’un candidat humaniste du collectif du Juntos Podemos Mas. Ils ont fait une douzaine de pourcents et en novembre 2005, ils ont fait 7 % au niveau des législatives et 5 % au niveau des présidentielles. C’est un mouvement très fort et une campagne très forte, qui a dynamisé les partis humanistes partout dans le monde ». Dans les pays africains, le mouvement a commencé à  la fin des années 90 : « C’est vraiment un tout début. Il n’y a pas vraiment d’action politique. Il y a beaucoup d’actions sociales qui ont été menées en Afrique, au niveau de l’alphabétisation, de la santé, de l’éducation, du développement durable, … Mais maintenant, on commence à  organiser les gens au niveau politique. Il y a eu un premier forum africain, organisé à  Dakar en janvier 2006. Les choses ont commencé à  se mettre en place petit à  petit ».

Europe et Belgique.

« On a démarré en 1984. Il y a une section du Parti Humaniste dans à  peu près tous les pays de l’Union européenne. Les résultats sont par contre beaucoup plus faibles qu’en Amérique latine. Dans nos démocraties plus anciennement en place, il est plus difficile de faire sa place. Tout est très bien noyauté au niveau des lois électorales. Le pouvoir contrôle bien les médias. C’est un combat petit à  petit. Le Parti Humaniste a été actif de 1984 à  1989. Puis on a mis l’outil politique en quarantaine, jusqu’en 1994. On s’est alors présenté aux élections européennes. Depuis le début, je pense qu’on est à  notre douzième campagne électorale , à  tous les niveaux, communal, fédéral, régional et européen ». Ils ont pour l’instant quelques élus en Tchéquie, et ils ont eu un en Italie.

Les élections communales

Le PH a déposé des listes dans quatre communes à  Bruxelles : St-Josse-Ten-Noode (liste n° 16), Ixelles (n° 17), Bruxelles (n° 18) et Jette (n° 18). « Concernant notre campagne, on s’est axé sur quatre thèmes qui nous semblent les plus importants pour l’instant.
Premièrement, la démocratie comme système basé sur l’initiative populaire. Je pense que depuis longtemps, on n’a pas fait d’avancées au niveau de la démocratie en Belgique. Au contraire. Il est grand temps d’utiliser les moyens modernes de communication, de connexion entre les gens pour pouvoir les consulter de manière beaucoup plus fréquente. On veut vraiment aussi dans une commune mettre en place des conseils de quartiers, des moyens de concertation entre les voisins, pour qu’on puisse les consulter de manière beaucoup plus efficace. Ce serait une sorte de forum communal. On voudrait aussi mettre en place dans chaque commune où on aura la possibilité de la faire des médias, un journal communal, qui ne soit pas le journal de la propagande de ceux qui sont au pouvoir, mais le journal de tous et par tous.

Deuxièmement, on voudrait insister sur le thème de l’accès gratuit, vraiment gratuit, à  la santé et à  l’éducation. Ce sont pour nous, en tant qu’humaniste, deux priorités. Cela, on le voit à  travers la création de maisons médicales de quartiers, d’une pharmacie communale, qui permettrait l’accès notamment aux médicaments génériques. On veut vraiment mettre cela à  la portée de tout le monde au prix le plus bas. On veut aussi donner priorité à  l’enseignement communal. L’enseignement public est vraiment le garant de l’accès à  l’enseignement pour tous et de manière équitable. Parce qu’on assiste à  une dualisation de l’enseignement. On veut surtout arriver à  une réelle gratuité de tous ces services, à  100 %.
Le troisième point, c’est la question de la redistribution des richesses. Au niveau d’une commune, on peut faire des choses. Il y a des tas de gens qui ont des difficultés passagères, ponctuelles, pour payer une garantie locative, pour inscrire un enfant à  l’université. Il y a aussi des investissements très porteurs pour le futur, comme les énergies renouvelables, l’équipement des maisons, etc. Tout cela devrait bénéficier d’un fonds de microcrédit sans intérêt, parce que pour nous, ce sont des avancées importantes. On veut vraiment créer ce fonds au niveau communal, on veut vraiment faciliter la vie aux gens qui sont précarisés par le système néolibéral. On veut aussi à  travers cela apporter un appui aux initiatives d’économie positives et mettre l’accent sur la diversité culturelle et le dialogue, pour promouvoir la paix.

Quatrième point, la commune est un lieu privilégié pour la communication et l’information, y compris pour les grands thèmes de nos sociétés aujourd’hui. Par exemple, nous en tant qu’humanistes, le thème dans lequel nous sommes, c’est une campagne pour le désarmement. Aujourd’hui, il y a des bombes nucléaires qu’on ne contrôle plus, qui sont un petit peu partout, sous des formes parfois réduites, dans des mallettes, qui sont vendues et qui peuvent péter à  la gueule n’importe où, n’importe quand. Il y a la violence liées aux occupations militaires. On veut appeler à  la campagne contre toute cette violence. On veut lancer une campagne d’information sur tous ces grands dangers du monde aujourd’hui. En gros, si on veut résumer notre campagne, on l’a baptisée : ‘Désobéissons à  ce système absurde et violent’. On vit dans un système néolibéral qui est dangereux pour nous, nos enfants et notre environnement et il est grand temps qu’on commence à  réagir par rapport à  ce fait ».

Références?

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