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Mons : « Ce pacte reste pour nous imbuvable. »

Mons : « Ce pacte reste pour nous imbuvable. »

Dans le cadre de la réunion du front commun syndical au niveau de la province du Hainaut, il avait été décidé d’organiser une manifestation à  Mons ce vendredi 2 décembre. Comme convenu, elle a été axée sur les thèmes des restructurations et de l’emploi des jeunes.

9 h 30, gare de Mons. Une dizaine de militants syndicaux bleus attendent dans le hall, cherchant à se mettre à l’abri de la pluie fine et froide qui s’abat sur la place Léopold comme sur le restant de la ville hennuyère. De l’autre côté de la place où s’affiche la statue du premier monarque belge, il y a les locaux des TEC, devant lesquels on peut apercevoir une forte concentration de militants CSC, dont beaucoup du bâtiment et du métal. Ils commencent à monter la rue de la Houssière, jusqu’au square Franklin Roosevelt, où le départ est prévu. Les suit un défilé de gens de la FGTB venus des différents coins de la province : Charleroi, Mouscron-Commines, Tournai-Ath-Lessines …

A 9 h 50, les manifestants forment une colonne qui occupe presque toute la rue de Bettignies, parallèle au square. Leur nombre est évalué à 350-400. Comme à l’habitude, FGTB et CSC forment l’essentiel du cortège, leur présence étant à peu près égale. Tandis que la CGSLB ne forme qu’un petit groupe. Les métallurgistes sont bien présents, particulièrement ceux de Duferco-La Louvière. On remarque aussi la CNE, la CSC Enseignement, la CSC Alcatel, la SETCA, la CSC-Hainaut occidental,  la FGTB Alimentation-Horeca-Services, sans oublier la CGSP Poste. Le cortège va s’enrichir jusqu’à atteindre le millier de manifestants au moins. On parle même de 2000.

Vers 10 h, c’est le départ. D’abord rue Fétis, puis rue de l’Athenée et rue de la Petite Guirlande, avant d’arriver à la Grand Place. Outre l’omniprésent sifflet, on peut entendre les manifestants scander « A bas le gouvernement patronal ! » ou« Et ric ! Et rac ! On va sketter l’baraque » ( On va casser la baraque ). Plus spécifiquement du côté de la CSC, c’est « Allez les verts ! », alors que de celui de la FGTB, c’est l’amertume contre le PS qui s’exprime sur nombre de panneaux : « PS, patrons asociaux », « PS, halte aux trahisons » ou encore « Elio Di Rupo, + blanc que blanc peut-être. + bleu que bleu sûrement ».  Si l’ambiance reste bon enfant, un malaise est perceptible, vis-à-vis du gouvernement, vis-à-vis du PS, vis-à-vis des médias traditionnels aussi. Un délégué SETCA du secteur des banques et assurances explique que la seule façon de secouer les médias est de faire des actions fortes, évoquant l’action en escargot du vendredi 25 novembre. Il s’indigne aussi du fait que ni la RTBF, ni RTL n’ont relayé les actions menées dans le secteur des banques et des assurances,ni en juin, ni ces derniers jours, et ce alors que 60 000 personnes sont concernées. Il joute que s’il faut hausser le ton, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.

A 10 h 35, c’est l’arrivée sur la Grand Place. Tout se passe dans le calme, si ce n’est quelques manifestants qui jettent pommes et œufs sur les fenêtres de l’hôtel de ville, tout comme quelques minutes plus tard sur le domicile du controversé président du PS et du gouvernement wallon. Ils sont très vite rappelés au calme par un dirigeant. Vers 10 h 45, c’est le rassemblement place du parc. Commencent les dirigeants provinciaux Marc Becker ( CSC ) et Freddy Matthieu ( FGTB ). Ils rappellent que si Mons est la capitale culturelle de la Wallonie, elle est aussi celle du chômage des jeunes et des restructurations. Ils clament leur refus d’une économie sauvage fondée sur un pouvoir démesuré accordé au patronat, rappelant que le Hainaut, c’est 140 000 chômeurs sur les 300 000 que compte la Wallonie. Ils dénoncent le scandale que constituent le chômage chez les jeunes et les restructurations. A ce titre est évoquée la grève des ouvriers d’une usine de Ghlin suite au licenciement d’un ouvrier de 52 ans. Succède alors Raymond Coumont ( secrétaire de la CSC wallonne ), qui dénonce lui le patronat qui se cache derrière un gouvernement à qui il cherche à faire faire le sale boulot. Depuis 10 ans, on a fait un cadeau de 250 milliards d’anciens francs belges. Les patrons n’ont pas créés des emplois, mais en ont supprimés. C’est passé dans ses poches en pure perte. Nous lui demandons des comptes et s’il ne répond pas, nous irons les lui réclamer là où il se trouve, c’est-à-dire dans les entreprises. Ce pacte reste pour nous imbuvable. En outre, il reproche au pouvoir fédéral d’intervenir dans l’accompagnement des chômeurs, compétence régionale. Enfin, c’est le secrétaire général de la FGTB wallonne, Jean-Claude Vandermeeren, qui clôture le meeting. Le pacte de solidarité est un pacte d’antisolidarité et est un plan antisocial. Les travailleurs âgés licenciés sont des victimes alors que le plan les présente comme des coupables. Le but est la suppression de la prépension afin de forcer les travailleurs âgés à accepter des emplois moins bien payés. En outre, cela va permettre aux entreprises de licencier des jeunes et d’établir des listes noires  pour les licenciements afin de réduire le rôle des organisations syndicales à zéro. Le plan est antisocial, mais aussi antiwallon. Le gouvernement fédéralest accusé d’ignorer les réalités du chômage en Wallonie. Le gouvernement attaque les décrets wallons de reconversion dont le but est d’accompagner les chômeurs. Il est intolérable que le gouvernement wallon se laisse faire. Nous l’avons clairement fait entendre au ministre Marcourt. Il estime qu’il faut défendre les mesures positives de ces décrets et combattre la culture de la sanction portée, selon lui, par ce pacte. Il réitère ce qu’avait dit son collègue de la CSC, à savoir que de prochaines actions auront lieu en entreprise le 8 décembre.