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L'Uganda condamné pour avoir agressé, occupé et pillé le Congo

L'Uganda condamné pour avoir agressé, occupé et pillé le Congo

Lundi le 19 décembre, la Cour Internationale de la Justice de La Haye a condamné l'Ouganda pour avoir violé la souveraineté territoriale et des droits de l'Homme en République Démocratique du Congo. L'arrêt rendu en séance publique à  La Haye reconnait que l'Ouganda a agressé le Congo, occupé l'Ituri, soutenu des milices congolaises et pillé les ressources naturelles du pays voisin. Le Congo a du subir une guerre d'agression et d'occupation qui a fait entre 3 et 4 millions de morts, d'août 1998 à  juillet 2003.

La liste des méfaits ougandais est longue. La Cour de La Haye dit e.a.
- que l'Ouganda a fait recours à  la force dans ses relations avec le Congo "en se livrant à  des actions militaires à  l’encontre de la République démocratique du Congo sur le territoire de celle-ci, en occupant l’Ituri et en soutenant activement, sur les plans militaire, logistique, économique et financier, des forces irrégulières qui opéraient sur le territoire congolais";
- que les forces armées ougandaises "ont commis des meurtres et des actes de torture et autres formes de traitement inhumain à  l’encontre de la population civile congolaise, ont détruit des villages et des bâtiments civils, ont manqué d’établir une distinction entre cibles civiles et cibles militaires et de protéger la population civile lors d’affrontements avec d’autres combattants, ont entraîné des enfants-soldats, ont incité au conflit ethnique et ont manqué de prendre des mesures visant à  y mettre un terme";
- et que "des membres des forces armées ougandaises" ont commis "des actes de pillage et d’exploitation des ressources naturelles congolaises sur le territoire de la République démocratique du Congo, et en tant que puissance occupante dans le district de l’Ituri", n'a pas empêché "les actes de pillage et d’exploitation des ressources naturelles congolaises",
L'Ouganda, a dit encore la Cour, devra réparer "le préjudice causé".
La RDC a toutefois été reconnue coupable de violation de la
Convention de Vienne, son armée ayant attaqué l'ambassade de l'Ouganda
à  Kinshasa en 1998. Elle devra verser des dédommagements.

Au cours de la guerre contre la République démocratique congolaise (1998-2003), l'Ouganda a occupé le district de l'Ituri, où de nombreuses atrocités
ont été commises à  l'encontre de la population civile. L'ex-rébellion du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba dépendait également de l'Ouganda. Bemba est tenu personnellement responsable, par certains diplomates occidentaux en RDCongo, pour des atrocités commises par des membres de la milice du MLC, comme l'anthropophagie. Puisqu'il est actuellement un des quatre vice-présidents du gouvernement de transition au Congo, il n'est pas inquiété par la justice nationale ou internationale.

Notons que certains médias belges décrivent la guerre contre le Congo toujours comme "une guerre civile" (la radio flamande VRT) ou "un conflit ethnique" (l'agence Belga-NL).
L'on sait pourtant que le 2 août 1998 le Rwanda et l'Ouganda ont lancé une offensive contre le Congo et que les jours suivants leurs forces armées ont été transportées jusqu'en province du Bas-Congo pour occuper la base militaire de Kitona et les centrales éléectriques d'Inga. Dans les mois suivants l'agression des mouvements "rebelles" ont été créés qui pendant toute la guerre ont collaboré avec les forces d'occupation dans la répression de la population et les pillages des richesses du Congo.

Médias inventent réalité et (à  cet effet) inversent chronolo

Le quotidien brittannique Financial Times du 20dec:
"Uganda - a favourite of donors, which has received billions of dollars in aid and debt relief - sent thousands of troops into eastern Congo in 1998 to back Congolese rebels seeking to oust the government in Kinshasa".
Ceci est une inversion de la réalité: d'abord il y a eu agression (et non pas "illegal incursion" comme le dit ce quotidien dans son titre) et ensuite les "rébellions" sont apparues.

Et encore une belle (gaffe), du quotien français Le Monde cette fois-ci:
"L'ex-Zaïre, riche en or, en diamant et en bois, a été le théâtre d'affrontements impliquant des rebelles, des factions locales, des tribus et des pays voisins, dont l'Ouganda, entre 1998 et 2003. Le Rwanda et l'Ouganda ont envahi la RDC après le soulèvement en 1998 de factions armées qui voulaient renverser l'ancien président Laurent Kabila, soutenu par la Namibie, l'Angola et le Zimbabwe. Un cessez-le-feu a été conclu en 1999, et les forces ougandaises ont quitté la RDC en 2002".

C'est ce qu'on appelle l'amalgame: jetons le tout sur un meme tas pour occulter le vrai déroulement des faits. Et, jusque quand faudra-t-il le répéter, le "soulèvement de factions armées" a été inventé par la "rébellion" qui d'ailleurs a suivi la guerre d'invasion d'aout 1998. Inattention? simple faute? incompétence de ce "journal de qualité"?