Paola Tejada23 april 2007 – 20:19

Le scandale

Wolfowitz est arrivé a augmenté le salaire de Shaha Riza, son amante, de plus de 60 000 dollars, arrivant à un salaire annuel dépassant même ceux des grandes personnalités américaines, comme celui de Condoleeza Rice. Cet acte commis par le patron de la Banque Mondiale est considéré par le Staff Association (une association constituée du personnel de la banque) comme un coup dur pour l'image de la banque, compromettant son “intégrité et efficacité” au niveau de ses fonctions. C'est d'autant plus gênant pour la banque puisqu'en prenant sa place à la tête de l'institution en 2005, Wolfowitz avait promis de combattre le problème de la corruption des gouvernements recevant des aides de la Banque Mondiale. Les accusations de fraude portées contre lui, décrédibilisent ce combat, et les salariés disent ne plus avoir confiance en Wolfowitz, demandant même sa résignation au plus vite.

Ses explications

Le président de la banque s'est excusé publiquement le 12 avril, expliquant que c'était une simple “erreur” et que c'était une décision prise de “bonne foi”. La loi ne permettant pas à deux employés de la banque de travailler sous la même division, il avait demandé la mutation de Riza pour éviter des problèmes liés à leur travail. Mais ses excuses ne convainquent pas la plupart de ses employés, et beaucoup sont déçus par sa décision de ne pas démissionner tout de suite. En attendant, le cas est en train d'être étudié par le Conseil de la Banque Monidale qui décidera du sort du patron.

La présidence de Wolfowitz suscite d'autres question d'inquiétude

Cet incident a suscité d'autres questions liées à la façon dont Wolfowitz gère sa présidence au sein de la Banque Mondiale. Celui- ci, ancien secrétaire député de la défense aux Etats Unis, est connu pour son soutien à l'administration Bush et son rôle actif dans la mise en place de la guerre contre l'Iraq. Beaucoup de spécialistes se demandent si sa position politique n'influence pas de trop ses décisions en tant que patron de cette institution mondiale. Wolfowitz nie ces accusations, mais plusieurs points révélant le contraire ont été soulevés, notamment pars Emad Mekay et Jim Lobe de IPS (Inter Press Service).

Dans leur article Scoring at the World Bank, Wolfowitz's Quid Pro Quo, ils nous font constater que, par exemple, sur les cinq rendez-vous pris par Wolfowitz avec des leaders internationaux, trois d'entre eux étaient avec des grands alliés dans la guerre irakienne. De plus, il a intégré à la Banque Mondiale des personnalités clés de la droite Républicaine qui n'avaient pas forcément l'expérience requise pour leurs postes, n'ayants jamais travaillé dans le développement. Sans parler des reportages sur un incident concernant la blessure d’un employé de la banque en Iraq que la Banque Mondiale a voulu censurer pour ne pas gâcher leurs efforts de recrutement.

Tous ces incidents ont suscité beaucoup d'inquiétude auprès des citoyens du monde et de ce fait, une pétition a été mise en place demandant la démission de Paul Wolfowitz. Cette pétition a été créée pour exercer une pression globale sur le cas. La petition se trouve sur le site Avazz.org .