Bruxelles face à la pollution atmosphérique
Bruxelles face à la pollution atmosphérique
Boudlet Paul20 februari 2006 – 16:59
350.000 automobilistes pour 650.000 emplois en région Bruxelloise, pas de quoi s’étonner que le ring soit saturé, et que la qualité de l’air en ville atteigne des pics de pollution inquiétants. Vous aurez beau klaxonner dans les bouchons ou vous énerver au volant, cela n’y changera rien… L’environnement et le trafic urbain vont mal, c’est un fait. Heureusement, le problème est pris au sérieux au niveau politique avec diverses mesures mises en application pour améliorer la situation sur les routes et limiter la pollution en région Bruxelloise.
Il est vrai, les capitales et autres grandes villes sont les premières concernées face aux diverses nuisances liées au transport. Bruxelles, en particulier, est une zone urbaine très dense soumise à de lourdes pressions environnementales (1 million d'habitants répartis sur 161 km²). Selon la ministre Evelyne Huytebroeck, « les problèmes majeurs en région bruxelloise sont dus au trafic routier important qui engendre une pollution de l’air accrue, des nuisances sonores et une mobilité ralentie en ville ». Ainsi, pour faire face à ce véritable fléau, le plan « Air régional » fut lancé en région bruxelloise dès 2002, et aujourd’hui déjà , certaines sociétés peuvent se vanter et surtout se féliciter d’avoir acquis, à travers différentes applications du plan de déplacement d’entreprise, un mode de fonctionnement à la fois plus économique et pro environnemental.
Les plans de déplacements d’entreprises
Les plans de déplacements d'entreprises constituent une application concrète de la mise en oeuvre du Plan Air régional 2002-2010 (Ordonnance Air du 25 mars 1999, arrêté du 5 février 2004) qui comporte deux grands volets : l'énergie et les transports. En matière énergétique, les mesures développées doivent permettre une réduction importante de la consommation énergétique, et surtout des gaz à effets de serre, tandis qu’en matière de transports, les mesures concrètes de lutte contre la pollution atmosphérique visent une réduction du trafic en milieu urbain.
La Région bruxelloise est la première en Belgique à avoir mis en place la législation du plan de déplacements d’entreprises (PDE). Les entreprises réalisent elles-mêmes leur plan en interne, avec l’aide éventuelle de l'IBGE pour ce qui concerne la méthodologie et les aspects techniques des différentes phases. En effet, dans un premier temps, les entreprises doivent sonder leurs employés en vue d’établir un diagnostic de leurs comportements de déplacements (type de transport utilisé pour se rendre sur le lieu de travail, analyser l'accessibilité à partir des réseaux de transports, analyser les choix effectivement opérés par le personnel). Un plan d’action est ensuite constitué, comprenant les moyens à mettre en oeuvre pour améliorer les déplacements des personnes et la qualité de l'air ambiant notamment en encourageant la marche, l'utilisation des moyens de transport en commun, du vélo, de véhicules moins polluants, du co-voiturage, du transport collectif d'entreprise, etc.
Dans ce contexte, toujours selon la ministre, «Il faut envisager les plans de déplacement comme un « plus » pour l'entreprise. Ils ne doivent pas être vécus comme une contrainte mais comme une « obligation positive » et l'opportunité d'améliorer la performance de son entreprise. Car le temps perdu dans les embouteillages et le stress rendent les travailleurs potentiellement moins productifs ».
Dexia, un modèle d’organisation en matière d’environnement
Dans le cadre du PDE, Dexia fait preuve depuis près de 6 années d’une créativité et d’une implication impressionnante en ce qui concerne le mode de déplacement de ses employés. Tout y est mis en Å“uvre pour favoriser les moyens de transports en commun ou non polluants. Le responsable du service interne et de la gestion de la mobilité, Georges Volders déclare « Notre entreprise pratique depuis longtemps une politique volontariste en ce qui concerne l’environnement, et cela est tout à notre avantage puisque ce système rapporte !»
Avec plus de 7O% des employés qui utilisent quotidiennement les transports en communs, contre 20% qui se rendent au travail en automobiles, on peut dire que l’entreprise a réussi le pari qu’elle s’était fixée, et les patrons comme les employés en sont ravis. Quoi de plus normal, ceux-ci bénéficient d’une pluralité d’avantages (en nature et / ou matériels) selon le mode de transport utilisé. Parmi ces avantages, des abonnements aux transports en communs sont fournis gratuitement, des primes sont délivrées aux plus courageux qui se déplacent en vélo ou à pied (15 cents au kilomètre), des parkings gratuits sont mis à disposition des adeptes du co-voiturage, des navettes fournissent aux employés un transport gratuit à destination des divers sièges de la société dans le centre de la capitale européenne, ...
Mais ce n’est pas tout, outre le fait qu’ils appliquent remarquablement le PDE, Dexia détient le label d’entreprise éco-dynamique grâce aux gros efforts qu’elle a fournis et qu’elle fournit encore aujourd’hui face aux différentes problématiques qui concernent l’environnement. En effet, bien que le siège de la société bancaire ne dispose pas de radiateurs, les bâtiments gardent une température ambiante normale. Les locaux puisent en fait leurs sources de chaleur à partir des personnes et des machines… Bien sûr, en plus de cela, ils trient leurs déchets, collectent les piles, utilisent des éclairages économiques, etc. Bref, Dexia peut donc être prise en tant qu’exemple quant à sa gestion de l’énergie et du transport.
Le co-voiturage : une expérience sociale enrichissante et confortable
Gil vient de Visée, et doit ainsi effectuer quotidiennement plus de 100 km pour se rendre au siège de la banque qui se situe en plein centre de la région Bruxelloise. Pour ce faire, Gil pratique le co-voiturage avec d’autres collègues. « Voici près de vingt ans que j’ai opté pour la méthode du co-voiturage, et jamais je ne l’ai regretté. Le soir, une fois le boulot fini, être dans sa voiture, c’est déjà à moitié être chez soi : on met la musique que l’on veut, on tire sa cravate, on rigole… tout en disposant d’un confort incomparable. Au niveau pratique, nous fonctionnons pour l’instant à deux véhicules (en alternance) pour un total de quatre personnes. Nous déterminons divers points de chute (Herstal, Louvain), où nos collègues attendent qu’on vienne les chercher ».
Dexia propose même des horaires flexibles à ses employés pour leur éviter tout désagrément sur la route. « Mon horaire de quatre jours (à raison de 9h par jour) me permet d’esquiver les heures de pointes lors de mes déplacements, et de profiter de ma famille une journée de plus par semaine ». Si Gil ne jure donc plus que par le co-voiturage, « C’est aussi pour éviter à avoir à endurer ce contact impersonnel présents dans les transports en communs », sans oublier le côté social et pratique: « Le co-voiturage développe une expérience sociale enrichissante, en rencontrant d’autres collègues, on en apprend plus sur eux et sur l’entreprise, ce qui facilite les relations de travail avec les autres secteurs ». ».
Le vélo : rapide, sain, et surtout non polluant
Bernard, quant à lui, est à l’origine de l’initiative du PDE chez Dexia. Il informa la direction des mesures qui furent prises au niveau politique, et en demanda l’application. Ancien athlète, aujourd’hui passionné de cyclisme, ce n’est pas par hasard si Bernard se rend chaque jour au travail en vélo depuis Evere, (environ 5 km) et ce, pour plusieurs raisons : « Ce moyen de transport me permet d’entretenir ma condition, tout en respectant la qualité de l’air. Le vélo me permet aussi d’échapper à la promiscuité, à la surpopulation ainsi qu’à l’agressivité quotidienne qui règnent au sein des transports en commun. De plus, le fait de partir de chez moi en vélo, me permet d’arriver bien réveillé au boulot, et, inversement, lorsque je rentre chez moi, le trajet me détend. »
Un bon début, mais de gros efforts restent encore à fournir…
A Bruxelles comme en Europe en général, bien que de remarquables progrès furent fournis tout au long de ces 30 dernières années, nous ne sommes toujours pas parvenus à rejoindre la voie du développement durable, c'est-à -dire, « un mode de consommation qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ». Pourtant, cette perspective est vue par tous les écologistes comme la dernière porte ouverte vers une éventuelle sauvegarde de notre environnement et de sa biodiversité. Ainsi, de gros efforts restent à fournir au niveau politique, et des avantages pratiques qui en découlent (travailleurs moins stressés, santé et environnement préservés, ainsi qu’un trafic décongestionné pour ce qui concerne le PDE), comme dans l’amélioration des services de transports en communs. Mais c’est aussi et surtout un effort individuel de tous et chacun qui reste à fournir…
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