Indymedia.be is niet meer.

De ploeg van Indymedia.be is verhuisd naar DeWereldMorgen.be waar we samen met anderen aan een nieuwswebsite werken. De komende weken en maanden bouwen we Indymedia.be om tot een archief van 10 jaar werk van honderden vrijwilligers.

St Paul: La RNC se termine dans la confrontation

St Paul: La RNC se termine dans la confrontation

MINNEAPOLIS — Le 4 septembre, dernière journée de la Convention Nationale Républicaine (RNC), aura tenu ses promesses. Alors que le candidat McCain délivrait son speech de conclusion, l'opposition se faisait entrendre tant dans la rue que dans la salle. Les forces de l'ordre ont à nouveau démontré leur capacité à faire tourner la situation au pire, et arrêté 400 personnes, doublant en une soirée le total de la semaine. L'heure est maintenant aux bilans, aux comptes et aux conférences de presse des uns et des autres.

trk_7007.jpg

(St Paul, 5 septembre) Lors de la conférence de presse de l'Anti-War Committee face à l'hôtel de ville, une manifestante arrêtée la veille porte encore au poignet le bracelet d'identification.

La soirée à ne pas rater

Lundi Georges Bush avait annulé sa participation, privant ainsi ses opposant d'une cible motivante. Mais pour le discours de cloture, John McCain ne pouvait pas y couper. Et l'Anti-War Committee de Minneapolis, cheville ouvrière de la manifestation du premier jour, de d'organiser une manifestation plus militante et décidée pour conclure la convention avec la colère qu'elle mérite. Le rassemblement autorisé devant le Capitol de St Paul a rassemblé environ 2000 personnes. La tension est montée d'un cran quand une escouade de policiers s'est ruée dans la foule pour arrêter deux personnes assises sur l'herbe, assistants aux speeches et au concert de Junkyard Empire(1). Cette action grossière n'aura pas provoqué les affrontements escompté. Les organisateurs avaient prévu de marcher en direction de la zone 'free speech' face à l'Xcel Center où sont permises toute les manifestations, sans permis. La marche elle même n'avais pas été permise, bien qu'un officier avait oralement laissé entendre qu'il n'y avait pas de problème. Mais avant même le départ de la marche, les rocbocops sont entré en action …

Un objectif: porter le message 'Stop The War' partout

Dès le début, l'objectif de l'action était claire: approcher le plus possible de la Convention Républicaine, éviter les affrontements directs, tenir le terrain, et tout ça dans un seul but: ne pas laisser celui qui promet 'cents ans de guerre' être courronné sans un vigoureux message d'opposition. Et alors que McCain et ses amis s'auto congratulaient, même les grands média ne pouvaient s'empêcher de faire des aller-retour vers les centaines de militants anti-guerre au prise avec les troupes dans les rues de St Paul. Ils n'étaient même pas à l'abri de l'opposition dans leur bunker à paillettes: dès le début du speech de McCain, un membre des Vétéran d'Iraq Contre La Guerre (2) a brandi face aux caméras, pendant plusieurs minutes un signe rappelant que McCain a voté contre les vétérans et qu'on ne gagnera jamais une occupation. Deux membres de CodePink (3) on fait irruption dans le parterre et été 'raccompagnées' par les gorilles de la sécurité. Les voix de la majorités des citoyens des USA et des humains de cette planète aura été entendue: mettre fin à la guerre et l'occupation.

Une manifestation exemplaire

Dehors la confrontation à duré des heures, les différentes tactiques utilisées par la police trouvant un resistance inattendue: la foule ne répondait pas aux provocations, restait groupée, décidée et mobile. A chaque fois qu'un leader était arrêté, un autre sortait de la foule et prenait les opérations en mains. La police usera de tout les moyens: chevaux, blocage de route avec des chasse-neiges, matraquage, tir de grenade lacrymogène et projectiles 'non léthals', y compris à bout portant (4). Même divisé en deux groupe, les manifestants tiennent bon. Et ils faudra plusieurs heures pour que soit dispersés les manifestants qui n'avaient pas été arrêtés. Du côté des arrêtés, le moral étaient haut, d'autant plus que les conditions de détentions étaient étonnament bonnes, sans doute des critiques qui avaient plu dru à ce sujet les jours précedents. Une mauvaise surprise toutefois: leur effets personnels sont confisqués jusqu'au lundi suivant. On les relâche dépouillés des clés de leur logements et de leur voitures, de leur téléphone, pièces d'identités, argent, cartes banquaires … « J'ai l'impression d'avoir été volée à nouveau! » s'indignait une militante. Parmi les centaines de personnes qui essayaient de faire entendre leur voix ce soir là, nombreux participaient pour la première fois à une manifestation. De leur indignation émergera sans doute une nouvelle génération de militants.

Bilans contrasté d'une semaine agitée

Vendredi les barrages commençaient à être levés, la militarisation qui régnait depuis une semaine se dissipait progressivement et St Paul redevenait ce qu'elle était normallement: une ville incroyablement calme, pas même troublé par les conférences de presse qui se succèdaient. Du côté de John Harrington, chef de la police, on affirmait que tout c'est passé pour le mieux et que « personne n'a été blessé »(5). La presse restait un peu sceptique: plusieurs dizaine de journalistes ont fait l'expérience des gaz, des coups de matraques, des arrestations arbitraires et de la confiscation de leur matériel. L'exemple de Amy Goodman de Democracy Now est exemplaire, mais loin d'être isolé. Et en quelques jours seulement une pétition de protestation a rassemblé 50.000 signatures. Difficile de couvrir les manifestation quand ça aboutit à des poursuites pour avoir pris part à 'un rassemblement non autorisé' (6). L'Anti-War Committee s'est déclaré choquée par les méthodes et le double langage de la police, mais satisfaite de sa manifestation, qui a été perçue positivement bien au-delà de St Paul.

Lors d'une conférence de presse des manifestants et média-activistes ont témoigné de l'arbitraire et de la violence dont ils ont été victimes: arrestations injustifiées, administration de chocs électriques à répétition, tir de projectile, et condition de détention allant jusqu'à torture pure et simple. A cette occasion Kris Hermes de la National Lawyers Guild (7) à affirmé qu'il avait été présent lors des conventions depuis des années et qu'il n'avait jamais rien vu de tel. Et d'annoncer que les plaintes groupées ('class actions') allaient pleuvoir sur les autorités de St Paul. Une difficile bataille juridique s'annonce aussi pour les huit membres de la coordination anarchiste Welcoming Committee qui sont poursuivis pour rien de moins que 'conspiration en vue d'émeutes au service du terrorisme'(8).

notes & liens

(1) Junkyard Empire, groupe local engagé a donné des concerts toute la semaine en soutien aux manifestations et n'hésitant pas à ce rendre dans les endroits qui sentait les gaz lacrymogènes … http://www.myspace.com/junkyardempire
(2) Iraq Veteran Against War, groupe jeune et radical, http://ivaw.org
(3) http://www.codepink4peace.org/
(4) Mick Kelly portant la banderolle en tête a été touché par un projectile tiré à moins de trois mètres. Son abdomen est marqué par un ématome de la taille d'un frisbee. Photo: http://demorgen.be/dm/nl/2001/Race-naar-het-Witte-Huis/article/detail/40...
(5) « Nothing burned in downtown St. Paul. No one was injured in downtown St. Paul. It was a very successful day. », http://www.startribune.com/politics/national/conventions/27932134.html?e...
(6) http://www.tcdailyplanet.net/article/2008/09/06/journalists-rnc-policing...
(7) association d'avocats progressistes défendant les militants, http://www.nlg.org/
(8) http://www.democracynow.org/2008/9/5/we_are_not_terrorists_members_of