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Sans Papiers = Sans Droit

Sans Papiers = Sans Droit

Dans plusieurs pays francophones, les étrangers en situation irrégulière sont parfois désignés sous le nom de « sans-papiers » ou de « clandestins ». En Espagne, on les appelle harraga, mot d'origine arabe qui signifie « ceux qui brûlent (les documents, pour ne pas être identifiés) ». Dans les pays anglophones, les termes les plus couramment utilisés sont illégal immigrant ou illégal alien (littéralement « immigrant illégal », pendant du « clandestin » francophone) mais les institutions internationales et les partisans des droits de ces étrangers préfèrent les termes undocumented worker (« travailleur sans papiers ») ou undocumented immigrant (« immigrant sans papiers »)qui, selon eux, marquent d'une part d'une façon plus exacte et, d'autre part, moins stigmatisante.

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Les motivations et origines des sans-papiers

Les motivations de leur migration peuvent être de nature économique et/ou politique, lorsqu'ils sont privés dans leurs pays d'origine d'un droit de l'homme fondamental qui les oblige à fuir.

C'est aussi l'internationalisation des médias qui leur montre, dans les pays pauvres, une plus grande aisance politique ou économique dans les pays plus riches.

Les origines ont parfois un lien avec leurs pays de destination. C'est souvent le cas quand il s'agit de personnes d'anciennes colonies qui cherchent refuge dans l'ancien pays colonisateur pour des raisons de langues notamment.

De nos jours, les pays de l'Est, l'Afrique et l'Amérique du Sud génèrent de nombreux candidats à l'immigration clandestine vers les pays occidentaux. Mais il existe des clandestins aussi dans les pays pauvres, souvent des individus fuyant une décision de justice à leur encontre dans leur pays d'origine

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Résultat d’une interview à Bruxelles avec une personne sans papiers parmis Les Occupants de l’église Notre Dame immaculée d’Anderlecht:

"Nous demandons des papiers pour ne plus être victimes de l’arbitraire des administrations, des employeurs, des propriétaires."

"Nous demandons des papiers pour ne plus être exposés à la délation et au chantage."

"Nous demandons des papiers pour ne plus subir l’humiliation des contrôles au faciès, les mises en rétention, les reconduites à la frontière, l’éclatement de nos familles, la peur perpétuelle."

"Nous sommes des êtres humains, égaux, qui ne demandent qu’un peu de reconnaissance, de dignité, mais cette dernière "dignité" a été depuis ce fameux 4 juillet, bafouée, piétinée, au point de nous prendre comme des vaches."

Comment comprendre un tel désir de rentrer au pays alors que, en sens inverse, année après année, des milliers de pateras tentent de gagner l’eldorado européen ? Ces jeunes n’ont-ils pas idéalisé le pays de leur enfance ? La vision qu’ils ont du Maroc est certes influencée par les douces années d’insouciance qu’ils y ont souvent passées. Elevés à l’abri du besoin pour la plupart, ils n’ont pas connu le même Maroc que ceux qui, aujourd’hui, cherchent à le fuir par tous les moyens. Beaucoup sont convaincus qu’une place de choix les attend dans les grandes villes du royaume. Ainsi, alors que seulement 4% occupent un poste de direction générale à l’étranger, près de 17% souhaitent en trouver un au pays. De la même manière, plus de la moitié des sondés résidant aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni affirment ne vouloir rentrer au Maroc que pour un salaire supérieur à 30 000 Dhs. En France, en Belgique ou au Canada la barre est plutôt de l’ordre de 20 000 Dhs.

Quand on sait qu’un jeune diplômé de l’ISCAE gagne en moyenne 8 000 Dhs, on comprend la mesure du décalage. De fait, la réalité est souvent moins tendre. « Les gens viennent avec l’idée qu’il est possible de faire n’importe quoi et n’importe comment au Maroc », affirme ainsi le directeur d’un centre régional d’investissement. « Ce n’est pas parce qu’on est MRE qu’on est un bon investisseur », ajoute-t-il. Toujours dans la même veine, le responsable d’une banque tangéroise annonce clairement la couleur :
« Même avec les meilleurs diplômes du monde et le meilleur projet d’entreprise qui soient, il est impossible de financer un jeune entrepreneur s’il n’a pas de solides garants derrière lui ».

On comprend mieux dès lors que la propension au retour dépend davantage des attaches familiales et de l’ancrage social du candidat au come-back : plus on vient d’un milieu aisé, plus on est sûr de son fait en revenant au pays. Pour les autres, l’expérience à l’étranger est souvent partie pour durer.

Ainsi, pour Mr B, diplômé de l’ESCP et trader à la Société Générale à Paris, le retour au bercail ce n’est pas pour tout de suite : « La finance n’est pas assez développée au Maroc et je ne peux pas espérer trouver un job dans ce domaine. Le seul moyen pour moi aujourd’hui est de rentrer pour me mettre à mon compte, et comme je ne peux compter que sur moi, il faut que je fasse des économies.