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Chroniques d'un festival J+6

Chroniques d'un festival J+6

Voir Gênes. Voir Gênes et mourir, voilà de quoi à 02h52 du matin nourrir quelques réflexions.

Le cinéma est extraordinaire, il sait raviver les douleurs et les apaiser en 24 images seconde. L'idée quand même quand on y pense est folle. Pourquoi y sommes-nous ( je?) tant accro? Comment des images mises en scène, puis filmées, puis brutalement découpées pour enfin être assemblées peuvent-elles susciter de si fortes réactions? Pourquoi y croyons-nous, car nous y croyons lorsque nous rions ou lorsque nous pleurons. Il y a cet accord tacite, qui me fascine je dois dire, entre le spectateur et le film, un pacte tacite qui dirait quelque chose comme: "ok, je sais que tout ça n'est pas vrai, mais je vais quand même te laisser l'occasion de m'emmener à mille lieues de ce siège en velours". L'être humain, dans sa complexité, est parfois bluffant.

Je suis quand même un peu triste ce soir ( et épuisée ) parce que mon festival s'achève un peu. "Genova" de Michael Winterbottom était la raison principale de ma venue sur le festival. Une mauvaise ou faible raison penserez-vous. Pas du tout. Je ne saurai pas bien décrire, tant les mots me paraissent incapables de saisir précisément mon sentiment, la charge émotionnelle ressentie à chaque fois que je vois ce film ( j'ai compté, c'est la 5ème). Pourtant, la salle n'a même pas daigné applaudir le film ce soir, c'est dire si l'on peut s'attendre à une indifférence la plus complète du film. Je n'y comprends rien, j'étais la seule à pleurer ce soir en regardant Mary, la petite fille du film, gémir de douleur. Décidément les réactions du grand public me paraîtront toujours incompréhensibles.

Un verre de vin plus tard, je me retrouvais dehors pour regarder "Billy Elliot" en plein-air et bien sûr, j'ai reversé une larme. Y-aurait-il eu ce soir une thématique " mère disparue" sans que l'on ne m'en informe.

La soirée fut très belle pourtant, beaucoup de gens s'étaient donné rendez-vous à la séance en plein-air. J'aime ces soirées d'été, elles adoucissent la mélancolie de Bruxelles. On y croise des gens venus d'ailleurs, on crée du lien. J'aimerais croire que c'est le cinéma qui insuffle cela, mais il serait sans doute naïf de penser au 7ème art comme vecteur d'échange véritable. L'élitisme est encore trop grand, les frontières trop larges. Malgré tout, et définitivement, je pense que ce Festival a pensé à tous et je persiste à dire que le concept de projection gratuites et en plein-air est une idée formidable.

Il est désormais 3h18, une autre longue journée m'attend demain. N'hésitez pas à venir me rejoindre, je serai quelque part à griffonner quelque chose sur un bout de papier.

Ah oui, j'allais oublier. j'ai finalement monté les deux entretiens que nous ont accordés Hannes Stöhr et Olivier Boonjing, elles sont dans l'indy tv.

aude

Gepost door aude
03.07.2009