3H49 je rentre enfin à la maison, pas de billet pour ce soir. Je n'ai pourtant pas chômé aujourd'hui. La journée a démarré avec le visionnage du film choral de Bruno Podalydès qui comporte sans doute le casting le plus long de toute l'histoire du cinéma français. Chose amusante, je discutais hier soir avec un scénariste libanais qui me disait que le cinéma français était impossible de s'exporter parce que trop cérébral, parce que trop connoté culturellement, et bien j'en ai eu malheureusement je dois dire la triste preuve ce matin en vision de presse.

S'il est de toute évidence impossible, au travers de la traduction dans une langue étrangère, de transmettre dans toute sa justesse cette fichue langue de Molière. Notre humour n'a pas franchement suscité l'hilarité dans la salle non plus. Il faut dire que contrairement au modèle "admis" anglo-saxon, l'esprit français se base toujours sur le mot, jamais sur le geste mais tout de même, je dois reconnaître avoir été surprise par le manque d'enthousiasme de la réception du film par la profession. Un peu déçue même.

Pour me changer les idées, je suis allée faire un tour deu côté de l'équipe survoltée du Kinobus. Nous les avons interviewer et comment dire, l'organisation du combo est à leur image: chaleureuse, dynamique mais un brin foutraque. Dès que j'aurai une minute, je m'attellerai au montage de notre petite vidéo, mais celui-ci, je vous l'annonce déjà, le sera tout autant.

Les quelques shots en boite, c'est le cinéma suédois que j'ai retrouvé en visionnage de "Mammoth" de Lukas Moodysson, un très joli film qui n'est pas sans rappeler le sublime "Babel" de Alejandro Gonzales Inaritu. Gael Garcia Bernal y est comme toujours épatant, et l'actrice Michelle Williams que j'y est découvert m'a totalement bluffé dans le rôle d'une mère constamment sur la brèche entre son désir d'épanouissement professionnel et familial. Un très bon film donc pour lequel je rédigerai quelques lignes demain.

Mais pour l'heure, il est trop tard, mes forces s'amenuisent chaque jour davantage.

Vivement dimanche.

p.s pour la p'tite histoire, j'ai appris aujourd'hui que mon blog était lu par l'équipe du festival, je mesurerai donc dorénavant avec encore plus de minutie la teneur de mes propos ;-)