[Communiqué de presse] Il ne faut pas changer des points virgules quand la grammaire est mauvaise

Hedebouw Raoul (PTB.be)20 november 2005 – 13:57

Le Parti du Travail de Belgique (PTB) rejette les petites modifications du gouvernement dans le pacte des générations. Il s’agit en fait d’une cure esthétique. Tous les points essentiels contenus dans le pacte des générations sont en fait maintenus. Les partis gouvernementaux P.S. , S.pa, MR et VLD traitent les 100.000 manifestants du 28 décembre comme des petits enfants. Le gouvernement à l’air de partir du principe que la population de notre pays est stupide, et qu’il s’agit surtout « de mieux faire comprendre les enjeux du texte » à celle-ci. Le P.T.B. de son côté est convaincu que les ouvriers, les employés et les organisations syndicales savent très bien pourquoi ils ont fait action et manifesté. Pas pour changer des points virgules. Mais pour balayer l’ensemble du pacte des générations.

Le P.T.B. voudrait souligner que le Parti Socialiste, et notamment son président Mr. Di rupo, joue avec le feu. Des centaines de militants de base du Parti Socialiste qui, souvent sont également actifs dans le domaine syndical, n’acceptent plus que leur parti reste sourd aux revendications des 100.000 de Bruxelles. C’est ce que nous avons pu également constater du côté néerlandophone de notre pays. Comme à Anvers la semaine passée, où le discours de Mr Vandelanotte a essuyé une pluie de critiques. « Le Spa choisit son camp », ont dit les militants. “Et ce n’est pas celui des travailleurs ! ».

Beaucoup de militants syndicaux sentent que l’application à travers et contre tout de ce pacte des générations va faire le jeu de l’extrème-droite. Le PTB s’inscrit dans la démarche de dizaines de militants syndicaux pour construire une alternative large et progressiste.

A partir des multiples réactions, débats, mails et lettres que le P.T.B reçoit, nous soutenons les propositions suivantes :

1. L’appel à maintenir la pression par des actions. Notamment la proposition d’élargir la grève des métallos du 25 novembre à tous les autres secteurs économiques de notre pays. Si le gouvernement ne veut rien entendre, il faut le lui faire sentir.

2. La revendication de rejet du pacte des générations. Il ne faut pas changer des points virgules quand la grammaire est mauvaise. Positivement, cela signifie le maintien du système de prépension actuellement en vigueur. Premièrement, la possibilité de partir à 58 ans avec 25 ans de carrière comme règle générale. Deuxièmement, à 55, 56 et 57 ans pour les secteurs du métal, de la chimie et du textile. Et troisièmement, pas de mise en “disponibilité” pour les travailleurs victimes de restructurations. Et quatrièmement, le maintien du préavis ainsi que des augmentations barémiques.

3. La volonté politique d’introduire, comme dans nos pays voisins, un impôt sur les grosses fortunes. 1% d’impôt sur les revenus de plus de 500.000 euros permettrait de largement refinancer la sécurité sociale.

4. La semaine à venir, Le P.T.B. appuiera ces revendications par la distribution de 80.000 tracts aux portes de plus de 100 entreprises dans le pays.