L’OMC risque de piétiner à Hong-Kong
L’OMC risque de piétiner à Hong-Kong
han13 december 2005 – 20:52
A l’image des discussions préparatives de Genève, la sixième conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), qui se tiendra à Hong-Kong du 13 au 18 décembre, s’annonce d’ores et déjà mal partie. C’est, l’Europe qui semble, cette fois-ci, traîner les pieds par rapport aux autres états membres. Une journée d’information fut organisée à Bruxelles ce mercredi afin de faire le tour des différents enjeux des prochaines négociations.
Aspects sociaux, environnementaux, services publics, agricole, santé, propriétés intellectuelles, rien ne fut laissé en retrait lors de cette journée d’information, organisée par le forum socialiste belge, dans laquelle plusieurs spécialistes sont venus exposer leurs craintes ainsi que leurs point de vue concernant les décisions qui seront aux programmes des futures négociations du sommet. Parmi eux, plusieurs membres d’ONG telles Oxfam, Greenpeace, SOS Faim, ou encore MSF (Médecins Sans Frontières), ont approfondi les impacts concrets qu’engendreront les prochains accords de l’OMC, tant au niveau des pays du Nord que du sud. Plusieurs syndicats sont également venus alarmer les participants sur les divers impacts négatifs que les accords de l’OMC ont suscités sur le marché du travail depuis 10 ans (augmentation du taux de chômage et des inégalités, développement de l’économie informelle, diminution de la qualité de travail, délocalisation, etc...). Les exposés furent suivis de courts débats permettant un échange d’idées et de points de vue à la fois sur la situation, les enjeux, et les impacts des futures négociations d’Hong-Kong. Plusieurs participants se sont exprimés sur le fait qu’on accordait bien trop d’importance l’Organisation Mondiale du Commerce : « Comment est-ce possible qu’une organisation non démocratique et spécialisée dans le commerce puisse à la fois gérer des questions d’ordre environnementales et sociales ? ».
En ce qui concerne le déroulement de la conférence, si l’on se réfère aux discussions préparatives des différents dossiers à Genève où les attentes concernant la conférence furent revues fortement à la baisse, il y a de grands risques pour que les discussions stagnent. En effet, malgré que les négociations n’aient même pas encore commencé, déjà , Christine Lagarde, la ministre déléguée française au Commerce extérieur, déclarait le 22 novembre 2005 sur la radio parisienne BFM : " A Hong-Kong, les pays membres ne prendront probablement pas d'engagements chiffrés, sauf dans le domaine du développement ".
De même, les spécialistes en la matière s'accordent à reconnaître qu’ « aucun véritable accord ne pourrait sortir de la conférence d’Hong-Kong, les seules discussions susceptibles de mener à des résultats concrets porteront principalement sur le dossier épineux de l’agriculture ». Une perspective assez pessimiste donc, pour cette conférence qui ne permet pas de grandes espérances quant à des avancées concrètes.
Au programme de la conférence, le dossier de l’agriculture devrait se tenir au centre de toutes les discussions, suivi du dossier (plus symbolique) concernant le développement et celui de la libéralisation des services. En ce qui concerne le dossier de l’agriculture, différents membres de l’OMC témoignent déjà d’une grande frustration face au fait que les gros producteurs (UE, USA, Inde, Brésil et l’Australie) se sont accaparés la décision de définition des grands axes des discussions. De plus les PVD (pays en voie de développement), sont encore réticents quant à la libéralisation de ce marché, soucieux de protéger leur économie agricole, qui constitue bien souvent leur principale (et parfois unique) source de revenu. Ce qui est sûr, c’est que ceux-ci ne comptent pas se laisser faire par leurs homologues des pays nordiques…
En effet, les PVD réclament une suppression des subsides et des différentes aides accordées à l’agriculture des pays industrialisés ainsi qu’une amélioration de l’accès à leur marché. Mais bien évidement, en contrepartie, ceux-ci attendent des grands pays émergents une véritable ouverture de leurs services, afin de pouvoir en profiter pleinement. Bref, il est clair que dans ce genre d’accords, « on a rien sans rien ». L’union européenne, d’autre part, dans une thématique plus symbolique, se penchera sur la réalisation d’une percée en ce qui concerne le développement des pays non industrialisés, à travers ce que l’on nomme « pacte de développement » dans les différents médias (accès aux médicaments, aides au développement, duty free access, …). Ce pacte apparaît pour beaucoup comme un moyen à l'Union européenne de se rattraper et de se donner bonne conscience en soutenant le développement du commerce des quelque 90 pays membres de l'OMC considérés comme les plus pauvres !
En attendant, la question qui ne cesse de préoccuper pouvoirs publics, secteur privé et acteurs non étatiques: « Que peut-il sortir de la sixième conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce à Hong-Kong ? Réponse à suivre dans l’actualité de la semaine...
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