Indymedia.be is niet meer.

De ploeg van Indymedia.be is verhuisd naar DeWereldMorgen.be waar we samen met anderen aan een nieuwswebsite werken. De komende weken en maanden bouwen we Indymedia.be om tot een archief van 10 jaar werk van honderden vrijwilligers.

Le GSM Belge

Le GSM Belge

Les Belges ont connu la fièvre du téléphone mobile, comme, à différentes époques, ils ont connu celles de la radio, de la télévision, de l’antenne parabolique, et, tout récemment, de l’internet. Simple effet de mode ? En réalité, c’est bien plus que cela : comme technologie de l’information et de communication, le téléphone portable, une dizaine d’années après son apparition en Belgique, est devenu un phénomène de société.

arton13755[1].jpg

Plus que toutes les autres nouvelles technologies, internet compris, il a investi les chaumières et les entreprises, les établissements scolaires et les hôpitaux, les grandes villes. Aucune catégorie sociale n’a résisté à son usage, aucun métier n’a échappé à sa séduction, d’autant qu’il est à la portée de toutes les bourses, et d’utilisation facile puisqu’il n’a besoin d’aucun branchement pour pouvoir en user et abuser. Il suffit que la zone soit couverte par le réseau de l’opérateur, sans même qu’elle soit électrifiée, pour pouvoir communiquer à distance, émettre et recevoir des appels, formuler un vœu, une déclaration d’amour, recevoir ou envoyer une mauvaise nouvelle par de simples SMS ou MMS, voire écouter les derniers flashes d’informations, surfer sur la toile et prendre des photos : bref, un outil magique qui a complètement révolutionné les relations sociales.
Quand le bip du portable remplace le bon de commande
Vincent est indépendant Autrefois, il courait derrière les clients. Aujourd’hui, il n’a même pas besoin de se déplacer pour chercher du travail : il lui suffit d’un bip sur son portable pour savoir qui appelle, le lieu où il doit se rendre et la marchandise qu’il doit livrer. Avec son Motorola acheté d’occasion à 25 Euros, et sa carte prépayée acquise à 20Euros il est joignable à tout moment. « C’est une véritable aubaine et je ne m’imagine plus vivre sans lui. Je ne l’éteins que le soir, juste avant de me coucher. J’appelle rarement moi-même, car cela décharge rapidement la carte, si quelqu’un a besoin de moi, c’est à lui de m’appeler », déclare tout simplement vincent . Comme lui, des milliers des indépendants sont armés d’un GSM, un moyen de communication qu’ils trouvent rapide et efficace.
Caroline est femme de ménage. C’est une journalière et elle travaille chez plusieurs employeurs. Le Nokia de deuxième main qu’elle a acheté, à 35Euros, lui rend bien des services. « Le contact est facile et rapide. J’ai des clients réguliers, dit-elle, mais certains d’entre eux sont intermittents. Je les perds de vue pendant plusieurs mois, et un jour, ils appellent pour solliciter mes services. Ils n’ont plus besoin de se déplacer pour frapper à ma porte... ». Maçons, fleuristes, chauffeurs de taxi, serveurs de cafés, cireurs, prostituées, entraîneuses de bars, agriculteurs ...., aucun métier n’échappe désormais à la contagion du mobile.
Les gens n’éprouvent-ils donc plus le besoin d’avoir un téléphone fixe ? Si, en fait, lorsqu’ils ont besoin d’avoir une connexion internet. Et encore : les opérateurs rivalisent pour lancer sur le marché les offres les plus alléchantes. Désormais, sans avoir de ligne fixe, on peut surfer sur le net, à l’aide d’une simple clé USB. On peut imaginer, avec tous les nouveaux services proposés par le GSM, et sa facilité déconcertante d’utilisation, que le téléphone fixe (dont le nombre d’abonnés se réduit d’année en année) ne tardera pas à rejoindre les reliques de l’histoire. C’est en tout cas le pronostic des spécialistes.
Pour tout le bonheur du portable. Désormais, chaque membre de la famille a le sien : adultes, adolescents, voire enfants de dix ans sinon moins. Devant les portails des ecoles et des facultés, des milliers de doigts pianotent allègrement sur les touches de mobile, les uns pour envoyer des SMS ou pour consulter leur messagerie, d’autres, les écouteurs vissés aux oreilles, écoutent de la musique sur une station radio.
Certains parlent d’un effet désocialisant du portable
L’impact du téléphone cellulaire sur les relations sociales des Belges ? Si son impact économique et les services qu’il peut rendre sont relativement connus, il n’y a encore à ce jour aucune enquête sur le terrain pour nous éclairer sur l’aspect sociologique de cet outil de communication populaire et relativement démocratique. A première vue, l’utilisation du portable, notamment par les jeunes, facilite les relations humaines : comme le chat sur internet, mais sans avoir besoin d’un ordinateur avec son réseau de fils et de branchements, le modem, etc.). Les adolescents s’envoient des centaines de milliers de SMS par jour.
Les téléphones portables n’ont-ils apporté que des avantages ? Loin de là, puisqu’il y a un revers de la médaille. D’abord, les enseignants s’en plaignent : malgré leur interdiction dans les classes, beaucoup d’élèves se concentrent plus sur leur GSM que sur le cours. Quelques établissements scolaires huppés de la place ont même installé un système de brouillage pour interdire de facto son utilisation. Son usage excessif entraîne ensuite une sorte de « désocialisation » selon les sociologues : « Les SMS sont d’utilisation facile pour les jeunes, mais ils ont l’inconvénient de prendre la place de relations directes entre eux, or il n’y a rien de plus enrichissant que les relations humaines directes », remarque M. G. Deux autres dangers menacent l’utilisateur abusif de portable : l’un serait d’ordre sanitaire, mais aucune étude scientifique n’a confirmé le danger cancérogène sur le cerveau dû à l’utilisation abusive du portable. L’autre, en revanche, est scientifiquement démontré : avec kit mains libres ou sans, le risque d’accident est grand chez les conducteurs de véhicules qui utilisent leur portable au volant (voir encadré). Si quasiment tous les pays du monde l’ont proscrit dans leur code de la route, c’est que le danger est réel.