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Volkswagen: “Nous éprouvons un sentiment d'agression”

Volkswagen: “Nous éprouvons un sentiment d'agression”

Bruxelles -- Ce matin sur le site de VW Forest plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour entendre la délégation syndicale confirmer la supression de 4000 emplois – en fait la fermeture déguisée de l'usine. L'atmosphère générale était à  “la trahison”, pour reprendre l'expression d'un délégué syndical. Malgré les sacrifices consentis par les travailleurs, malgré les cadeaux fiscaux et les prises en charge par l'Etat de nombreux frais de l'entreprise, la direction de l'entreprise n'a pas respecté les garanties d'emploi. Avec les conséquences sociales et humaines incalculables... Et comme le soulignent deux délégués venus de Liège, “c'est un malaise européen”.

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foto: han Soete

Dès 7 heures, une centaine de personnes sont visibles devant l'entrée de l'usine sur l'avenue de la deuxième armée britannique. Ils sont réunis autour d'un feu de palettes de bois, ce qui n'était pas inutile compte tenu de la température. Un militant syndical nous déclare qu'à  titre préventif la grille d'entrée du magasin est restée fermée et qu'elle n'est ouverte qu'au compte-gouttes. La crainte d'une explosion de colère, dont il reconnaît qu'elle “humainement compréhensible” , est présente. Il est vrai que les travailleurs de Volskwagen sont “des cocottes qu'on vient d'ouvrir après des années de pression”, pour reprendre l'expression de l'un d'entre eux. Des années de sacrifices, en matière de salaires et d'horaires : les travailleurs ont accepté l'introduction du travail le samedi, certains ont accepté de partir en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Slovaquie. Une quantité invraisemblable de faveurs fiscales et de prises en charge par les pouvoirs publics de certains frais de l'entreprise. Le tout dans l'espoir de sauver l'emploi. Espoir qui s'est brisé contre la froideur des dirigeants de la maison mère ; une froideur qui, nous nous en rendons compte, a particulièrement choqué les travailleurs. On parle dès ce moment-là  de 4000 emplois supprimés par la direction : 3500 ouvriers et 500 employés. Mais il faut compter les pertes dans les nombreuses entreprises sous-traitantes. Ce qui risque d'avoir des conséquences pour l'ensemble de la région bruxelloise. Mais Mons et le Borinage risquent également d'être touchés : près d'un millier de travailleurs sont issus de ces régions.

Nous parvenons vers 7 heures 40 à  interroger M. Langendries, délégué FGTB : “Jusque 10 heures, on prépare l'information qu'on va donner aux travailleurs. On va leur proposer ce qu'il y a à  faire à  partir de leurs demandes. Quant à  savoir comment les travailleurs vont réagir, ce qu'ils vont mettre sur la table, c'est très difficile. Si on doit discuter les licenciements, les primes, les dédommagements, il ne doit y avoir aucune différence de traitement pour tous les travailleurs concernés par la catastrophe, quelle que soit leur région, leur statut, qu'il s'agisse de travailleurs en CDI, les intérimaires, les sous-traitants. Le dédommagement moral fait partie des outils classiques que l'on mettre sur la table, comme la prépension”. Concernant l'attitude de la direction, elle “a reçu des milliards d'aide en tous sens. Le parc locomotive a été financé par la commune de Forest et la Région bruxelloise et a coûté des millions. C'était un bail de 28 ans. Il a été construit avec la coopération de ING et de Katoen et n'a pratiquement rien coûté à  VW. Maintenant que la direction s'en va avec l'argent, il est normal qu'ils en rendent une partie, voire tout”. Concernant l'impression générale, elle est caractérisée par “le dégoût, la colère, le désespoir. Tout ce qui a été fait n'a servi à  rien. C'est un climat général de trahison. C'est le mot approprié. Les sacrifices faits n'ont servi qu'à  prolonger de quelques années la vie du site ... avec les deniers publics”. Des travailleurs soulignent que c'est principalement la taulière qui sera délocalisée. On parle de la Russie. Seul l'assemblage de la Polo (dont les pièces ont déjà  été fabriquées ailleurs) sera maintenu. Mais certains parlent déjà  de la possibilité d'une délocalisation à  Pampelune, où il coûterait moins cher.

Durant les heures qui suivent, les rangs des personnes présentes grossissent. Il y a la plupart des travailleurs de chez VW, mais aussi d'autres entreprises. Des gens de Duferco (La Louvière), Cockerill (Liège), sans oublier des anciens de chez Renault. C'est vers 10 heures et demie que commencent les discours de la délégation syndicale. La tension est perceptible. Lorsque des délégués des employés commencent à  prendre la parole, on peut entendre dans la foule : “Les employés sont avec nous un peu trop tard”. Les chiffres que nous avons déjà  entendus sont confirmés : 4000 emplois, dont 3500 ouvriers et 500 employés. “C'est une baffe dans la gueule” déclare un des délégués. Au moment où il évoque les 1500 qui resteront, la colère s'élève, tant les gens savent que ces licenciements sont une fermeture déguisée. Il ajoute que l'usine ne pourra pas fonctionner avec ces 1500 personnes. Des travailleurs nous déclarent que les 1500 seront réembauchés avec des salaires alignés sur ceux de Bratislava et souvent sous un régime intérimaire. “Combien de temps vont rester ces 1500 personnes ? Six mois ? Un an ?”nous dit l'un d'entre eux.

Inévitablement les délégués font le lien avec le Pacte des Générations. “Lorsque nous discuterons les conséquences, croyez-moi, ce ne sera plus comme avant. Ils ne donneront plus 22 000 euros pour ceux qui ont travaillé pendant 25 ans. Maintenant, ils vont mettre de l'argent, de l'argent, pour ceux qui vont quitter. N'oubliez pas que l'année passée nous avons combattu le Pacte des Générations car il y a chez nous des travailleurs de plus de 50 ans. Nous allons responsabiliser toute la politique sur cette question et leur faire comprendre que le Pacte des Générations, on n'en a rien à  foutre !”. Ils soulignent aussi la nécessité d'intégrer les sous-traitants dans le combat “car ils n'ont pas la force syndicale de réclamer ce que nous réclamons”. Face au risque de discours anti-allemand, qui est perceptible chez certaines personnes et qui risque de servir des stratégies patronales du diviser-pour-mieux-régner, ils insistent sur l'impératif d'une solidarité syndicale européenne. Près de 20 000 emplois n'ont-ils pas déjà  été supprimés en Allemagne ? Comme le soulignent deux délégués de Liège, “c'est un malaise européen. La délocalisation est une politique générale. Les ouvriers sont sur le carreau au plan de leur vie de famille, au plan de la vie de leur région. C'est le libéralisme qu'il faut contrer”.

Vers 11 heures 50, une partie des participants s'organise en cortège et emprunte le boulevard de la deuxième armée britannique jusqu'à  la hauteur de la rue de la station. Ils déplacent les barrières nadar et manifestent au son de “Tous ensemble”, “Europe sociale, oui! Europe du capital, non !” et de “Qui va payer ? C'est pas nous ! C'est les actionnaires de VW !”. A midi, ils arrivent sur la place Saint-Denis, qu'ils traversent pour ensuite atteindre la chaussée de Bruxelles, puis la rue des abbesses et finalement retourner sur le boulevard de la deuxième armée britannique. Jesus Manchego, ancien délégué CSC de VW, souligne alors le “sentiment d'agression”, en insérant VW dans la suite de Clabecq, de Renault Vilvorde, de la Sabena, de Ford Genk. Mais il est aussi critique vis-à -vis de la ligne syndicale : “La délégation syndicale ne nous a rien appris en dehors de ce que nous ne savions déjà  par la presse. Mais nous aurions dû organiser quelque chose. C'est notre devoir syndical, notre responsabilité de syndicaliste. Ils n'y a pas grand chose à  dire, mais beaucoup à  faire”. La dame à  ses côtés évoque comme exemple une occupation responsable des locaux de l'usine, du bar par exemple, pour inciter les gens à  venir discuter avec eux.

VW FOREST

Bon resumé . merci pour les quelque ligne
merci pour les ouvriés de VW

J'ai travailler 4 année

J'ai travailler 4 année comme interimaire chez VWB jamais le syndicat n'a fait quelque chose pour les interimaires pour les défendre