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Halliburton : un déménagement controversé

Halliburton : un déménagement controversé

Le 11 mars, le PDG de Halliburton David Lesar a annoncé une délocalisation partielle de la firme à Dubaï (Emirats Arabes Unis). Elle se défait également de sa filiale KBR, qui devient une société indépendante. La motivation affichée est de se rapprocher des marchés du Moyen-Orient et d’Asie, où la demande d’énergie est en augmentation. Mais certains avancent des motivations fiscales et une volonté d’échapper à des enquêtes fédérales. Une controverse de plus pour une entreprise qui les collectionne.

Ce dimanche 11 mars, David Lesar, PDG de Halliburton, a annoncé que le quartier général de la firme de services énergétiques se déplacera de Houston à Dubaï, capitale des Emirats Arabes Unis. Son explication est la suivante : la motivation serait le rapprochement géographique avec des marchés aussi importants que le Moyen-Orient ou les économies asiatiques ascendantes, comme la Chine, l’Inde et la Malaisie, dont les besoins d’énergie ne cessent d’augmenter. Lesar affirme penser Halliburton dans un cadre globalisé : « En tant que PDG, déclare-t-il, je porte la responsabilité de l’ensemble des affaires de Halliburton dans les deux hémisphères et je continuerai à passer un temps important en avion puisque je reste attentif à nos clients, nos actionnaires et nos salariés à travers le monde ». Il admet cependant : « Je passerai la majorité de mon temps à Dubaï ». L’explication est donc stratégique : l’expansion du marché dans l’hémisphère Est nécessite ce déplacement.

Mais certains avancent d’autres éléments. Sara Anderson (Institute for Policy Studies), analyste et activiste, souligne que la plupart des compagnies figurant dans le classement de la revue Fortune agissent dans un cadre globalisé, sans que cela rende le déplacement géographique nécessaire. « Avec les technologies actuelles, dit-elle, il n’y a pas de véritable raison pour un déménagement physique. Ceux qui le font essayent d’échapper à la surveillance et aux autorités fiscales. Et Dubaï est un port exonéré d’impôts, que ce soit l’impôt sur les entreprises ou celui sur les salariés ». Il est vrai que Dubaï a une des législations les plus libérales au monde en matière de taxation, d’investissements et de résidences. Charlie Cray, co-directeur de Halliburton Watch, ajoute : « Etant donné les multiples investigations en cours sur les présumés méfaits de Halliburton, les décideurs politiques devraient scruter de près ce dernier mouvement de la compagnie, et voir si cela va lui permettre de continuer à se soustraire à ses responsabilités financières. Cela souligne la nécessité pour le Congrès de priver de contrats fédéraux les firmes qui ont enfreint la loi ou évité de payer des taxes ». La compagnie est dans le collimateur du Département fédéral de la Justice et de la US Securities and Exchange Commission pour des malversations commises en Irak, mais aussi au Koweït et au Nigeria. Selon l’Inspecteur Général pour l’Irak, l’entreprise aurait surfacturé 2,7 milliards de dollars à l’Armée. Et on la suspecte aussi d’avoir distribué aux militaires de la nourriture de qualité douteuse.

En outre, Halliburton a décidé de se défaire de ses intérêts dans KBR, sa filiale contractante en Irak, comme cela a été annoncé le 26 février (Voir lien)
Le but est de procéder à un spin-off, c’est-à-dire de faire sa filiale KBR une firme indépendante à part entière. Il est vrai que c’est la firme qui est dans l’œil du cyclone pour les scandales en Irak.

Les réactions dans les milieux politiques ne se sont pas faites attendre. Certains membres du Congrès ont d’ores et déjà réclamé une enquête. Henry Waxman, député démocrate de Californie et président depuis le 4 janvier 2007 du Committee on Oversight and Government Reform (le principal comité d’investigation du Congrès) a promis de procéder à des auditions sur le sujet. « C’est un développement surprenant. Je veux comprendre les implications pour les contribuables US et pour la sécurité nationale », a-t-il ajouté. Le sénateur démocrate Byron Dorgan (Nord Dakota) a déclaré : « Je veux savoir : est-ce que Halliburton essaye de fuir la mauvaise publicité qui entoure ses contrats ? Essayent-ils de se soustraire à l’obligation de payer des taxes américaines ? ». Le sénateur démocrate de New York, Charles « Chuck » Schumer, affirme lui : « Le fait que l'un des plus grands fournisseurs du gouvernement des Etats-Unis déménage à l'étranger son quartier général ? Cela ne sent pas bon ». Patrick Leahy, sénateur démocrate du Vermont et président de la Commission judiciaire, va plus loin : « C’est une insulte aux soldats et aux contribuables américains, qui ont payé l’addition pour leurs contrats sans appel d’offre et subi leurs surfacturations durant toutes ces années ! ».

Liens pour en savoir plus:
http://www.halliburtonwatch.org/
Parmi les textes du site, il y a
http://www.halliburtonwatch.org/news/dubai.html : l’article contient de nombreux liens.

Sur Corpwatch, il y a :
http://www.corpwatch.org/article.php?id=14411 : un lien dirige vers un portrait de la firme.